"La police municipale nous reconnaît sur les caméras de la ville et nous envoie les amendes sans même nous contrôler, nos attestations ne servent à rien. Qu’on sorte pour aller à la boulangerie ou quoi que ce soit on est verbalisés. Pourtant, on n’a croisé aucune patrouille de la police municipale, dénonce Mohamed, 24 ans. De toute façon, ils n’en ont qu’une et ne peuvent pas dresser des amendes à la même heure à deux endroits de la ville". Tout comme Mohamed, ils sont nombreux à se plaindre des verbalisations sans contrôle pour non-respect du confinement durant la crise sanitaire du covid-19.
Les habitants des cités de Seine-Saint-Denis et des Yvelines comme au Val-Fourré à Mantes-la-Jolie, ont connu la même situation, rapporte Le Parisien. Après avoir reçu le courrier, Mohamed a jugé utile de lancer un appel sur les réseaux sociaux. Il se rend compte qu’il n’était pas un cas isolé dans le quartier des Cinéastes. Une douzaine d’autres jeunes l’ont contacté et lui ont transmis leurs PV, fait savoir la même source.
Ensemble, ils ont décidé de faire un recours et d’envoyer un courrier à la préfecture. Sauf que la seule méthode de contestation valable, c’est qu’ils envoient un courrier à l’officier du ministère public (OMP) de l’Essonne. Ce dernier étudiera leur cas. Obligation leur sera ensuite faite de prouver qu’ils n’ont pas été contrôlés. "Mais il y a des solutions, rassure l’avocat Lebon. Et puis, le nombre d’amendes et de contrôles dans ces quartiers sensibles est source d’animosité, pouvant entraîner des conséquences. Je vis à Paris et les gens sont beaucoup dehors aussi. Sans constater la même répression."