France : bilan mitigé pour les épiceries et boucheries halal

En France, la crise sanitaire liée au covid-19 a diversement impacté les épiceries et boucheries halal dracénoises pendant la période du confinement. Alors que certains commerçants ont vu la fréquentation de leurs boucheries grimper, d’autres trouvent difficilement de clients.

Adil a vu la fréquentation de sa boucherie Atlas grimper de "15 à 20 %" durant le confinement. "Beaucoup de commerces étaient fermés et les gens n’avaient pas forcément envie de se rendre en grandes surfaces", explique à Var Matin le commerçant. L’épicerie Les épices réunies connaît cette situation heureuse.

"La période de confinement a été très bénéfique pour notre commerce. Les grands magasins ayant souvent été dévalisés, beaucoup de personnes sont venues faire leurs courses ici. Des habitués, mais aussi de nouveaux clients. L’afflux a été réel, d’autant plus facilité par la baisse de circulation routière, et donc, une recrudescence des places libres de stationnement devant le magasin", confie Myriam, associée du responsable. "Au moment du déconfinement, pas d’afflux supplémentaire, mais la fréquentation a globalement augmenté depuis le début de la crise et s’est stabilisée", poursuit-elle.

Dinc, le gérant d’Istanbul market, n’a pas connu cette situation reluisante. "La fréquentation n’a pas baissé, mais elle n’a pas augmenté non plus, fait-il savoir. Durant le confinement, j’ai vu arriver quelques nouveaux clients mais la fréquentation est restée faible." Même constat depuis le déconfinement. "Si j’avais eu une partie boucherie dans le magasin, la donne aurait certainement été différente. Mais ce n’est pas le cas et je dois m’adapter…", estime le responsable.

Les choses semblent compliquées pour les épiceries. "La situation est difficile pour tout le monde, mais particulièrement pour les petits commerçants", déplore Mohamed qui venait de faire le tour des épiceries. C’est pourquoi il les privilégie désormais aux grandes enseignes. "J’ai fait quelques emplettes que je vais apporter à mes enfants. Et puis, c’est ici que nous pouvons retisser des liens, parler, échanger. Alors certes, ce soir, je vais manger seul, mais je repars heureux. C’est le principal.", se réjouit-il.