
France : des élus locaux dénoncent stigmatisation des musulmans
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Quelques responsables du Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie qui se frotterait au refus de reprendre ses sans-papiers, se piquerait aux sanctions de la France. C’est la décision de ce pays qui fait de l’expulsion des ressortissants du Maghreb fichés S, une priorité.
Dans le cadre de sa stratégie de lutte contre le terrorisme et la radicalisation, la France est déterminée à expulser plusieurs dizaines de Maghrébins « radicalisés » vers leurs pays d’origine. Une option qui requiert l’accord des pays concernés. C’est le sens des derniers déplacements des ministres français dans ces trois pays, pas enclins à récupérer leurs ressortissants fichés S, c’est-à-dire, des personnes potentiellement dangereuses.
Comme moyen de pression, « Darmanin avait dans sa sacoche un moyen de pression : soit ces pays acceptent les demandes d’expulsion de la France, et la délivrance des visas continuera comme avant ; soit ils les refusent, et alors le nombre de visas, tant touristiques que professionnels, sera réduit », rapporte Le Canard enchaîné.
Ce dimanche, Clément Beaune, secrétaire d’État français aux Affaires européennes, a confirmé, annonçant que la France envisageait une réduction « ciblée » pour les pays qui refuseraient de reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière, notamment les « radicalisés ».
« Nous avons des leviers pour le faire, par exemple les visas […] en ciblant des responsables politiques, des responsables économiques. Oui, c’est un des leviers que le président de la République, que le ministre de l’Intérieur envisage », a-t-il ajouté, rapporte AFP.
Selon le ministère français de l’Intérieur, la France qui compte 231 étrangers en situation irrégulière suivis pour « radicalisation », dont une soixantaine de Tunisiens, autant de Marocains et un peu plus d’Algériens, a fait de leur expulsion, une priorité.
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