Victoire pour la Ligue des droits de l’Homme qui avait déposé un recours contre l’arrêté interdisant la baignade en burkini sur les plages de la ville de Fréjus, pris par le maire il y a quelques jours. « Contre toute attente, le tribunal a décidé de suspendre l’arrêté municipal », a réagi David Rachline (Rassemblement national), dans un communiqué publié sur Twitter. Sur le même réseau social, Marion Ogier, l’avocate de la Ligue des droits de l’homme (LDH), a fait savoir que la ville a été également condamnée à verser une amende de 3 000 euros.
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Aux yeux de l’édile de Fréjus, cette « décision va à l’encontre de l’intérêt général que je défends, va à l’encontre de la sécurité de nos concitoyens et va à l’encontre des règles élémentaires d’hygiène ». David Rachline avait pris cet arrêté mardi pour interdire « le port du burkini sur le domaine public maritime fréjusien », jusqu’au 17 septembre 2023 inclus, afin de « garantir la sécurité des baigneurs et ne pas compliquer les opérations de sauvetage en cas de début de noyade », pouvait-on lire dans un communiqué du maire. Selon lui, le port d’une tenue couvrante et ample n’est pas compatible avec les règles d’hygiène de base.
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Ce n’est pas la première fois que l’édile d’extrême droite interdit le port du burkini. Il avait pris une décision similaire en mai 2022. Suite à un recours de la LDH, le Conseil d’État avait invalidé le 17 juillet un arrêté d’interdiction du burkini au motif qu’il portait atteinte « de manière grave et illégale à la liberté d’aller et venir, à la liberté de conscience et à la liberté personnelle ».