Le mouvement Les Hijabeuses avait soulevé un recours pour contester cette restriction établie par l’article premier du règlement de la FFF. Constitué en mai 2020 par l’association Alliance citoyenne, le groupe rassemble des footballeuses voilées et lutte depuis plusieurs années pour faire évoluer les règles de la fédération.
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Dans cette affaire, le Conseil d’État a décidé de ne pas suivre l’avis de son rapporteur public, qui avait montré un soutien en début de semaine envers l’autorisation de port du voile. En justifiant sa décision, la plus haute juridiction administrative a fait référence au principe de neutralité, indiquant que les fédérations sportives, qui sont en charge d’un service public, ont la possibilité d’exiger une neutralité vestimentaire pour garantir le bon déroulement des compétitions et prévenir toute confrontation. Contrairement à la FIFA qui autorise le port du hijab, la FFF continue donc de l’interdire.
La FFF, en réaction à la décision du Conseil d’État, a exprimé son soutien à travers un communiqué, réitérant son engagement envers les valeurs républicaines et citoyennes du football, et sa détermination à lutter contre toutes formes de discriminations. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a également exprimé son désaccord envers la possibilité d’autoriser le port du hijab, soulignant que cela représenterait une entorse significative au pacte républicain.