« La guerre en Ukraine rend les choses compliquées », selon Akhannouch

10 avril 2022 - 17h40 - Maroc - Ecrit par : G.A

La guerre en Ukraine s’est invitée à l’ouverture de la session parlementaire, notamment en raison de la flambée des prix de plusieurs produits de base. Le RNI, le PAM et l’Istiqlal ont tenu à rassurer les Marocains, des démarches menées par le gouvernement pour amoindrir le choc provoqué par la hausse des prix sur le marché.

« La guerre en Ukraine rend les choses compliquées », a estimé Aziz Akhannouch, devant les médias, après sa réunion mensuelle avec les chefs des deux autres partis de la majorité gouvernementale, Abdellatif Ouahbi (Parti authenticité et modernité, PAM) et Nizar Baraka (Istiqlal). « Comme vous savez, l’Europe vit une guerre importante. Et économiquement, cette guerre a des conséquences sur le monde entier y compris le Maroc », rapporte H24info.

À lire : Le Maroc n’est pas menacé par la crise alimentaire malgré la guerre en Ukraine

Interpellé à plusieurs reprises sur la hausse des prix malgré les promesses du gouvernement de les maîtriser, Aziz Akhannouch a souligné que les choses sont plus compliquées qu’elles ne paraissent. « Nous ne sommes pas dans une situation ordinaire, et les choses sont compliquées, car il y a des problèmes mondiaux liés à l’approvisionnement en matières premières, mais aussi à l’augmentation des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, en particulier les céréales ».

À lire : Guerre en Ukraine : quel impact pour l’économie marocaine ?

Pour le chef du gouvernement, le Maroc venait à peine de sortir de la crise liée à la pandémie du Covid-19, quand a commencé la crise russo-ukrainienne. « La réalité est là, mais notre pays, Dieu merci, reste sûr », a-t-il ajouté. Toutefois, il rassure de la disponibilité de tous les produits au Maroc, malgré la cherté. « Quand vous sortez faire votre marché, vous voyez bien que les denrées alimentaires sont disponibles en abondance, malgré cette année de sécheresse difficile, atténuée toutefois par les dernières précipitations », a-t-il précisé.

À lire : Hausse des prix : le gouvernement se justifie et rassure

De son côté, le ministre de l’Équipement et de l’eau et secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a affirmé que la majorité gouvernementale est « pleinement consciente de la situation difficile que traverse le pays en raison des chocs extérieurs, notamment le conflit russo-ukrainien et ses répercussions au niveau international, en ce qui concerne les matières premières de base, et ses conséquences sur les citoyens ».

À lire : Emmanuel Macron redoute une pénurie alimentaire en Afrique du Nord

Il souligne que le gouvernement est déterminé et fait tout ce qui est nécessaire pour que les conséquences soient moindres pour les Marocains, « en particulier les classes moyennes et faibles », ainsi que sur les entreprises marocaines, en particulier les petites et moyennes « qui souffrent d’une crise alarmante ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Russie - Aziz Akhannouch - Ukraine - Guerre - Crise économique

Aller plus loin

Ukraine : le Marocain Brahim Saadoun condamné à mort par les séparatistes

Partir combattre pour Kiev, le jeune marocain Brahim Saadoun ainsi que deux Britanniques ont été faits prisonniers et condamnés à mort ce jeudi.

Le Maroc n’est pas menacé par la crise alimentaire malgré la guerre en Ukraine

Malgré la sévère sécheresse et les effets de l’invasion russe en Ukraine, le Maroc a pu sécuriser cette année ses besoins en blé. Avec le Nigeria, le royaume est l’un des rares...

Des équipementiers automobiles quittent l’Ukraine et s’installent au Maroc

En raison de la guerre en Ukraine, plusieurs équipementiers automobiles déménagent leurs activités à l’étranger, notamment vers le Maroc.

Guerre en Ukraine : quel impact pour l’économie marocaine ?

Le Maroc devrait inévitablement ressentir l’impact du conflit entre deux de ses partenaires commerciaux importants que sont la Russie et l’Ukraine. Les mesures immédiates prises...

Ces articles devraient vous intéresser :

Une nouvelle démarche pour éradiquer les bidonvilles au Maroc

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch est déterminé à endiguer la prolifération des bidonvilles au Maroc à l’horizon 2028 – donc, avant la Coupe du monde 2030-, en misant sur le relogement, la création d’un registre national et le contrôle de la...

Le prix du café va-t-il augmenter au Maroc ?

Les cafés et restaurants au Maroc sont confrontés à une augmentation significative du prix des matières premières, en particulier du café, qui a doublé ces dernières années. Malgré cette pression économique, de nombreux établissements maintiennent les...

Maroc : du changement dans le paiement des factures d’eau et d’électricité

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch poursuit le chantier de modernisation des services publics. Le paiement des frais d’eau et d’électricité aura des nouveautés à partir du 1ᵉʳ janvier 2024.

Écoles privées au Maroc : hausse des frais et colère des parents

Des écoles privées ont décidé d’augmenter les frais de scolarité à la prochaine rentrée au grand dam des parents d’élèves. Préoccupée, une députée du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) appelle le gouvernement d’Aziz Akhannouch à agir pour empêcher...

Remaniement ministériel au Maroc : les noms qui circulent

Un remaniement ministériel s’annonce imminent. Qui sont ceux qui ne feront plus partie de l’équipe d’Aziz Akhannouch ou garderont leurs portefeuilles ?

Maroc : bonne nouvelle pour les fonctionnaires

Le gouvernement marocain et les syndicats auraient trouvé un accord en ce qui concerne l’augmentation générale des salaires des fonctionnaires.

Tanger Med : Un recrutement qui fait polémique

Zineb Simou, la parlementaire du parti Rassemblement national des Indépendants (RNI), a interpellé le gouvernement d’Aziz Akhannouch sur un recrutement au port de Tanger Med jugé exclusif.

Cafés et restaurants au Maroc : un secteur en danger de mort ?

Face à la fermeture de nombreux cafés et restaurants, les professionnels du secteur tirent la sonnette d’alarme. Ils ont saisi Younes Sekkouri, Ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, et exigent une...

Le Maroc ne veut plus de la viande congelée importée

Le gouvernement marocain a décidé de suspendre l’importation de viandes rouges congelées pour plusieurs raisons.

Maroc : la retraite à 65 ans ?

Alors que les députés de l’opposition rejettent le projet du gouvernement d’Aziz Akhannouch de porter l’âge de la retraite à 65 ans, Younes Sekkouri, le ministre de l’Intégration économique, de la Microentreprise, de l’Emploi et des Compétences, dément...