Ignacio Cembrero
Dans une question écrite au gouvernement à laquelle Europa Press a eu accès, Bildu demande si l’Exécutif espagnol a envoyé une demande d’information à l’Exécutif marocain sur cette affaire. De façon concrète, le parlementaire veut savoir si le gouvernement de Sánchez entend engager des actions afin d’élucider l’affaire et ce qu’il pense de cette accusation d’espionnage dont aurait été « victime un journaliste espagnol de la part d’un État ami ».
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La section de cybercriminalité du parquet provincial de Madrid a déjà ouvert en août une enquête sur cette affaire d’espionnage présumé suite à la plainte déposée par le journaliste qui a fait analyser son téléphone portable par l’Unité de la criminalité informatique du Bureau du procureur général de l’État (FGE). Son numéro de téléphone aurait été la cible du logiciel d’espionnage Pegasus, selon l’enquête menée par Forbbiden Stories, un réseau qui regroupe 17 grands médias internationaux.
Sur cette liste de 50 000 présumées victimes d’espionnage à l’aide du logiciel Pegasus, figurent des militants de droits de l’Homme, des journalistes, des hommes d’affaires et même le président français, Emmanuel Macron. Forbidden Stories assure que les preuves ont été obtenues à partir des téléphones portables des présumées victimes qui ont été analysés par le laboratoire de sécurité d’Amnesty International.
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Pour sa part, Cembrero a rappelé devant le ministère public qu’en 2014 et 2015, il avait déjà subi des actions de surveillance et d’espionnage de la part du gouvernement marocain qui l’accusait de faire l’apologie du terrorisme. De son côté, le gouvernement marocain avait déjà rejeté « catégoriquement » fin juillet « ces accusations infondées » portées contre lui sur ces présumés espionnages, dénonçant une « campagne médiatique trompeuse, massive et malveillante ». Par la suite, le Maroc a fait appel au cabinet d’avocats Díaz-Bastien pour engager des actions judiciaires contre les présumées victimes espagnoles d’actes d’espionnage via le logiciel Pegasus.