L’enseignement de l’anglais sera généralisé dans les collèges au Maroc dès la rentrée scolaire 2023-2024, a annoncé dans une note Chakib Benmoussa, le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports.
Lalla Soukaïna serait, selon certaines sources médiatiques, derrière le groupe Jacques Chirac, un groupe d’enseignement privé, faisant partie du réseau des établissements homologués d’Enseignement Français au Maroc (ou plutôt « en cours d’homologation », tel que stipulé dans l’« à propos » du site du groupe !), un groupe dont le lancement a été très médiatisé il y a quelques temps. C’est par contre une information qui reste à confirmer.
D’emblée Ledesk donne cette information qu’il convient encore de prendre avec des pincettes : « La princesse, fille de Lalla Meryem et de Fouad Filali, fait bâtir le Groupe scolaire Jacques Chirac au cœur d’un quartier huppé de la capitale. Un projet éducatif privé haut de gamme qui devrait ouvrir ses portes à la rentrée prochaine en partenariat avec l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE) ». Mais, quoi qu’il en soit, quid de ce groupe alors ?
C’est un groupe scolaire qui prône l’excellence, une excellence devenue quasiment obligatoire dans l’enseignement à en croire des propos du chef de l’établissement, Yves Martel, mis en ligne sur le site du groupe, qui évoquent même certaines nécessités bien précises (oui ! Nécessités !) : « Comme parents, nous savons bien que le choix d’un bon établissement scolaire est devenu crucial pour préparer les enfants d’aujourd’hui à comprendre et bâtir le monde de demain et à s’y épanouir. A l’heure où le numérique efface les frontières et renforce la globalisation, ils doivent pouvoir communiquer dans plusieurs langues et acquérir des « savoir-faire » de haut niveau ».
Notons que le verbe devoir a été utilisé : Devoir pouvoir communiquer dans plusieurs langues et devoir acquérir des savoir-faire de haut niveau. Ainsi va le monde… Ne reste donc qu’à espérer que l’école publique (un jour...) suivra et s’adaptera à ces impératifs qui viennent d’être énoncés.
S’y attelle déjà le privé, ou « le payant » tout court (Il existe une flopée de statuts d’établissements d’enseignement payants). Dans un communiqué, le groupe déclare proposer, sur 14.000m2, « un vaste espace d’enseignement qui s’articule autour des valeurs suivantes : l’innovation, l’accessibilité́, l’adaptabilité́, la collaboration, le développement durable et l’inclusion ».
Et ce ne sont pas des propos en l’air, la main a été mise à la pâte et les détails peaufinés. Selon le même communiqué, le groupe (dont l’ouverture est prévue pour septembre) bénéficie « d’équipements de dernière génération, le site dispose d’un espace 3C (Centre de Connaissances et de Communication), d’un auditorium de 250 places, d’un espace de restauration, d’une salle omnisports couverte, d’aménagements sportifs extérieurs, de laboratoires scientifiques et technologiques ainsi que d’espaces dédiés aux langues, aux arts et à diverses activités périscolaires ».
Les futurs élèves de ce groupe seront semble-t-il entre de bonnes mains ! Comme le dit Yves Martel, choisir le groupe scolaire Jacques Chirac, c’est offrir à l’enfant « une voie passionnante d’ouverture sur le monde et de réussite dans une société en évolution constante ».
Dans une société en évolution constante, l’éducation nationale publique devrait-elle s’inspirer de ce zèle ? Question rhétorique, bien évidemment.
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