Maroc : la polémique enfle pour la nouvelle carte d’identité

17 juin 2020 - 12h00 - Maroc - Ecrit par : A.P

Le projet de loi relatif à la nouvelle carte nationale d’identité électronique (CNIE) est en examen à la Commission de l’Intérieur à la première Chambre. Mais déjà, le texte soulève des polémiques.

L’absence d’inscriptions en langue amazighe sur la nouvelle CNIE, fait jaser nombre de Marocains, comme ce fut le cas lors du vote du texte portant nouveau statut de Bank Al-Maghrib.

Dans une question orale à la première Chambre, adressée au ministre de l’Intérieur sur la question, l’auteur  rappelle la teneur de l’article 21 de la loi organique n° 26-16 traitant du caractère officiel de l’amazigh, des modalités de son intégration dans l’enseignement et dans les domaines prioritaires de la vie publique. Selon cet article, les renseignements devant figurer sur les documents officiels, dont la carte nationale d’identité, doivent y être inscrits aussi bien arabe qu’en amazigh.

Curieusement, le projet de loi relatif à la CNIE, dans sa version transmise au parlement par le Conseil de gouvernement, nulle part ne fait mention de la langue amazighe, préférant l’arabe et le français.

Pour rappel, les avantages de la nouvelle CNIE sont, sur le papier, très nombreux. Y seront inscrites des informations judiciaires du détenteur, son adresse électronique, son numéro de téléphone et un numéro à appeler en cas d’urgence. Tout détenteur de cette carte est d’office dispensé de fournir certaines pièces administratives comme l’acte de naissance, le certificat de résidence, le certificat de vie et le certificat de nationalité. Mieux, la nouvelle CNIE, plus sécurisée avec des niveaux de sécurité visuelle, numérique et physique, comportant une bande chiffrée et un code PIN, permet de faciliter l’authentification de son détenteur.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Amazigh - Carte d’identité marocaine

Ces articles devraient vous intéresser :

La chanteuse Fatima Tabaamrant menacée par un salafiste

Alors qu’elle fait l’objet d’attaques verbales de la part d’un prédicateur salafiste, l’icône de l’art amazigh, Fatima Tabaamrant, ancienne députée RNI, vient de recevoir le soutien du parti d’Aziz Akhannouch.

Le Roi Mohammed VI instaure le Nouvel An Amazigh comme jour férié au Maroc

Le Nouvel An Amazigh sera désormais un jour férié officiel au Maroc, selon une décision qui vient d’être prise par le roi Mohammed VI.

Maroc : Ahmed Assid dénonce la répression des voix d’opposition par l’astuce des mœurs

Dans un podcast, l’universitaire et activiste amazigh Ahmed Assid s’est prononcé sur plusieurs sujets dont la répression des voix contestataires au Maroc, la liberté d’expression ou encore la laïcité.

Maroc : appel à déclarer férié le jour du Nouvel an amazigh

Quelque 45 ONG marocaines et de la diaspora demandent au roi Mohammed VI de déclarer férié le « Yennayer » ou Nouvel an amazigh, célébré le 13 janvier de chaque année.

Le Groupe Barid Al-Maghrib promeut la langue amazighe

Le Groupe Barid Al-Maghrib entend intégrer la langue amazighe dans ses services. Dans ce sens, il a signé une convention de partenariat avec l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM).

Maroc : de grands pas vers l’officialisation de l’amazigh

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch franchit de grands pas vers l’officialisation de l’amazigh, mais des efforts considérables restent à fournir pour que la langue retrouve sa place qui lui est échue.

L’enseignement de la langue amazighe généralisé dans les écoles marocaines

Le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports vient d’annoncer son plan de généralisation de l’enseignement de la langue amazighe dans tous les établissements du primaire d’ici à l’année 2029-2030.

Maroc : l’Amazigh reconnue officiellement comme une langue de travail

Les autorités marocaines ont procédé mardi au lancement officiel des procédures qui vont permettre l’intégration de l’Amazigh dans les administrations publiques. La cérémonie a été présidée par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch.

Des erreurs sur les panneaux d’autoroutes marocaines

Le député Kamal Ait Mik, membre du groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des conseillers, a relevé des erreurs dans l’écriture des mots amazighs sur les panneaux de signalisation routière.

Les Marocains libres de choisir le prénom de leurs enfants, sous certaines conditions

Les officiers marocains de l’état civil sont à présent dans l’obligation d’accepter temporairement les prénoms déclarés, y compris ceux en contradiction avec la loi, contrairement aux pratiques antérieures, selon un décret qui vient d’être publié.