Si l’année 2004 se termine avec une progression minimale de 25%, les perspectives de croissance restent également prometteuses pour l’année 2005. Le Royaume pourrait recevoir, au cours de cette année, au moins 110.000 touristes français supplémentaires.
S’il y a un pays qui a le plus contribué au début du premier semestre 2004 au regain de croissance des arrivées de touristes au Royaume, c’est bien la France. En effet, l’Hexagone reste le premier marché émetteur de touristes vers le Maroc.
Plus de 571.000 touristes français ont visité le Maroc durant cette période. Ce qui représente une hausse de 25% par rapport à 2003. Compte tenu de l’importance du marché français pour la destination Maroc, l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) que dirige, depuis les récentes nominations royales, le jeune et dynamique Abbas Azzouzi, a organisé le 22 juillet 2004 un séminaire de sensibilisation sur ce marché plus que jamais porteur.
Au cours de la présentation de la stratégie promotionnelle de l’ONMT sur le marché français, Redouane Rerhaye, délégué de l’Office en France, n’a pas manqué de souligner que « le marché français est un véritable réservoir de touristes pour le Maroc et peut générer quelque 2,5 millions de touristes à l’horizon 2010 ».
Un marché hautement stratégique puisqu’il représente pas moins de 40% des flux touristiques à destination du Royaume.
Si l’année 2004 se termine avec une progression minimale de 25%, les perspectives de croissance restent, selon Rerhaye, également prometteuses pour l’année 2005. Le Royaume pourrait recevoir, au cours de cette année, au moins 110.000 touristes français supplémentaires.
Flux
Parmi les éléments qui ont contribué à la réalisation de ces performances, viennent en tête tous les efforts de promotion publicitaire directe, souvent combinée au co-marketing.
Plus de 60 millions de dirhams ont été dépensés, au titre de l’année 2004, pour assurer sur le marché hexagonal une forte présence publicitaire à la fois institutionnelle et commerciale. Plus d’une vingtaine de tour-opérateurs français ont été, en effet, associés à cette vaste campagne de publicité menée dans les règles de l’art par les responsables de l’ONMT.
D’autres facteurs tout aussi importants que l’effort publicitaire ou la présence dans plus de 30 manifestations dans l’Hexagone, dont les plus prestigieuses sont Top Resa de Deauville, International Luxury Travel Market de Cannes (ILTM) ou Monte Carlo Travel Market (MCTM), ont favorisé cet essor du tourisme français au Maroc. Il s’agit, notamment, de l’avènement de nouveaux entrants dans le transport aérien, auxquels il faut ajouter les efforts consentis par Royal Air Maroc (RAM), qui n’a cessé d’augmenter, d’année en année, sa capacité de 20% à 30% en offre de sièges.
Essor
Démarchage permanent et récurrent de 2500 points de vente en plus. Malgré les résultats plus que payants enregistrés sur le marché français, les professionnels marocains du tourisme ne doivent pas dormir sur leurs lauriers.
D’autres pays du pourtour méditerranéen comme la Tunisie, l’Espagne continentale ou la Turquie peuvent concurrencer sérieusement le Royaume en attirant chez eux les touristes français. À moins de mettre l’accent sur la promotion d’autres niches comme le golf, la thalassothérapie, le tourisme de bien-être, le tourisme d’aventure ou le tourisme sportif.
Seddik Mouaffak - Maroc Hebdo
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