
Des règles strictes concernant les liquides et les gels dans les bagages à main sont entrés en vigueur dans les aéroports de l’Union européenne (UE). Elles s’imposent aux voyageurs marocains et d’autres nationalités.
La RAM a organisé, le 29 septembre dernier, une journée de réflexion sur les évolutions du marché français. Abderrafih Zouiten en a profité pour présenter le bilan de la compagnie sur le marché français.
Organisée mercredi 29 septembre, à la veille du Salon Top Résa, la journée de réflexion sur « Le nouveau marché français » a tenu toutes ses promesses. Devant un aréopage assez représentatif du tourisme national, des experts et des spécialistes de la distribution ont retracé les évolutions marquantes du marché émetteur français. Un marché en phase de mutation accélérée depuis l’année 2000. Dans son introduction, Abderrafih Zouiten, directeur général de Royal Maroc France, initiateur de l’événement, a fait le point sur l’évolution de l’offre aérienne entre le Maroc et l’Hexagone. L’année 2004, dira-t-il, a vu une évolution positive au départ du marché français. Les principaux paramètres ont évolué, à l’image de l’offre en sièges, en croissance de 17,2%, du trafic passager(17,6%), et, indicateur de dynamisme, du chiffre d’affaires (18,7%).
Ces résultats ne découlent pas du hasard de la conjoncture, laquelle, d’ailleurs, pour des causes diverses, n’a pas été tendre en 2003 et 2004.
En ce qui concerne le marché français, c’est surtout la stratégie commerciale suivie qui a été à l’origine des résultats engrangés. Déclinée en plusieurs points dont une modulation tarifaire plus affinée en basse saison, les partenariats avec les TO, le renforcement de la capacité des dessertes point à point, le développement des produits thématiques et une cellule commerciale dédiée aux congrès, l’offre de la RAM a gagné en volume et en diversité depuis 1998. En effet, sur les cinq dernières années, le chiffre d’affaires origine de ventes en France a doublé, passant de 101 millions d’euros à 200 millions en 2004.
Naturellement, cette évolution s’est accompagnée d’une hausse considérable du trafic. Le nombre de passagers a été multiplié par trois, passant de 220 932 en 1998 à 642 529. Vecteur de la croissance continue du marché français sur le Maroc, la RAM doit désormais, à l’instar de ses partenaires dans le tourisme, s’adapter aux évolutions rapides enregistrées dans ce marché. D’ici la mi-novembre, pour la première fois, le chiffre d’un million de touristes sur l’Hexagone sera dépassé. Mais, désormais, il s’agit d’adapter l’offre. Si sur les cinq dernières années, la croissance enregistrée est essentiellement basée sur les liaisons au départ de Paris, il faut aujourd’hui penser de plus en plus à la province, a déclaré M. Zouiten.
Pour 2005, la RAM-France prévoit d’augmenter de 23% son offre en sièges. Les liaisons au départ de Paris sur Agadir, Fès et Marrakech connaîtront des augmentations de capacité. Par ailleurs, une nouvelle représentation régionale Royal Air Maroc ouvrira à Nantes où une nouvelle desserte reliera Casablanca à raison de deux vols hebdomadaires le lundi et le vendredi à compter du 17 décembre. Entre 2004 et 2006, le nombre de sièges au départ de la France sur le Maroc (actuellement 2 millions) connaîtra une évolution de 17%.
Reste à savoir si dans sa globalité le produit Maroc suivra les mutations rapides des habitudes des consommateurs français. La progression des ventes de dernière minute dira Roger Colignon, responsable communication de l’ANAE,intermédiaire dans les congrès, dicte plus de réactivité aux agences de voyages. « Marrakech a eu ses dix ans de bonheur dans le marché des congrès », poursuit-il, faisant remarquer une meilleure disponibilité de l’offre aérienne de cette ville par rapport à celles de Fès, de Tanger et d’Agadir.
Pour cet expert, le produit marocain, confronté au non renouvellement des programmes, doit reprendre le train en marche et essayer de coller aux exigences qualitatives et sécuritaires. Sur ce dernier point, le Maroc n’est pas dans la liste rouge du Quai d’Orsay, mais pèche sur des détails facilement remédiables comme la faible réglementation de la location 4x4. D’autres intervenants comme Antoine Cachin, ex-président Thomas Cook Voyages, ont rappelé les adaptations indispensables de la distribution traditionnelle. Celle-ci doit non seulement se regrouper à travers des alliances, des réseaux, des marques, mais aussi s’intéresser à l’Internet. La France compte 23 millions d’internautes. D’où l’importance pour les opérateurs marocains de s’orienter un peu plus vers la toile et d’adapter leur politique de communication aux exigences des marchés ciblés. Cette journée de réflexion aura au moins eu le mérite de confronter les opérateurs marocains aux acteurs de la demande et aux analyses des experts. De quoi servir de viatiques pour le Top Résa.
DNES à Paris Adam Wade - Aujourd’hui le Maroc
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