Les Marocains souffrent de l’absence d’unification des politiques et des normes relatives à l’acceptation des moyens de paiement dans les zones d’embarquement des aéroports marocains. Les cartes de paiement en dirham dans les zones duty free de l’aéroport Marrakech-Ménara sont acceptées par certains commerçants. Ce n’est cependant pas le cas dans les zones duty free d’autres aéroports du Royaume, et en particulier à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca. Sur place, les commerçants refusent ce mode de paiement, préférant plutôt le recours exclusif au paiement en espèces « cash ». De quoi pénaliser les consommateurs.
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Selon les personnes affectées, les zones d’embarquement « duty free » sont classées parmi les zones exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée, mais elles se trouvent géographiquement dans les frontières du royaume, ce qui oblige à appliquer les lois nationales, en premier lieu l’adoption de la monnaie nationale dans les opérations de paiement. Le refus d’accepter le dirham marocain dans ces zones crée une problématique juridique et économique qui contredit les principes fondamentaux du système financier marocain, estiment-elles.
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Les raisons de ce refus datent de la classification des transactions effectuées par les terminaux de paiement électronique (TPE) dans les zones d’embarquement comme étant des transactions en devises étrangères, notamment en euro, rappelle-t-on. Cela avait poussé les banques à imposer des frais supplémentaires de change et de conversion aux clients, alourdissant ainsi leurs charges et réduisant la transparence des transactions.
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Face à cette situation qui perdure, les personnes concernées demandent à Bank Al-Maghrib (BAM) et aux instances compétentes, en premier lieu le Conseil de la concurrence, d’intervenir.