La Commission nationale des investissements a donné son aval à une série de 21 projets. L’investissement global de ces projets s’élève à 76,7 milliards de dirhams, l’équivalent de 6,98 milliards d’euros, selon un communiqué officiel du gouvernement.
Le Maroc, qui a engagé de grands chantiers de réformes structurelles en vue d’accélérer son intégration dans la globalisation du marché, dispose actuellement d’atouts notoires qui font de lui une "plate-forme d’investissement et d’échanges ouverte sur les marchés internationaux", dont celui du Canada. C’est ce qu’a affirmé le directeur général du Centre marocain de promotion des exportations (CMPE), M. Mounir Bensaid, devant un aréopage d’hommes d’affaires québécois, lors d’un "dîner-rencontre", organisé vendredi en marge de la participation marocaine au Salon international de l’alimentation de Montréal (13 au 15 avril).
Initiée par la députée québécois d’origine marocaine, Mme Fatima Hoda-Pepin, et avec le concours de l’ambassadeur du Royaume au Canada, Mohamed Tanji, cette rencontre a permis au responsable du CMPE de rapprocher son auditoire des réformes structurelles engagées par le Royaume et des avancées notoires qu’il a concrétisées en vue de mettre en place un "environnement des plus favorables à l’investissement et au partenariat".
"Les performances réalisées confirment la position du Maroc en tant qu’économie émergente avec un fort potentiel d’investissement et de partenariat", a soutenu M. Bensaid avant d’énumérer les principaux secteurs économiques porteurs et les grands projets entrepris en vue de moderniser les infrastructures de base, pour assurer son auditoire que les chantiers en cours comportent des "opportunités prometteuses" pour un partenariat canado-marocain.
Evoquant aussi les nombreux accords de libre-échange qui lient le Royaume à l’Union européenne, à trois pays arabes méditerranéens, à la Turquie, et aux Etats-Unis d’Amérique, M. Bensaid a fait remarquer que ces ententes confirment la dynamique d’accélération de l’ouverture de l’économie marocaine sur son environnement euro-méditérranéen et mondial.
Insistant sur l’importance de l’accord conclu avec Washington, le directeur général du CMPE a fait remarquer que cette entente offre aussi un fort potentiel pour renforcer davantage la coopération économique et commerciale avec le Canada, pays qui est lié à son voisin du Sud par l’Alena.
Relevant le "faible niveau" des échanges commerciaux entre le Maroc et le Canada, M. Bensaid souligne que les 400 millions de dollars canadiens enregistrés en 2001 ont accusé un "net recul au cours des trois dernières années" pour s’établir à 230 millions de dollars.
Il a aussi noté que ces échanges portent principalement, du côté canadien, sur le blé, le soufre, le papier journal et des légumineuses, et du côté marocain, sur les agrumes, les conserveries (olives, poissons et légumes) et sur quelques produits textiles.
"Ce constat, dit-il, est révélateur du potentiel formidable qui reste à explorer en vue de hisser les relations économiques entre les deux pays au niveau d’excellence de leurs relations politiques".
Pour le directeur général du CMPE, il s’avère donc nécessaire de multiplier les rencontres et les contacts entre les opérateurs des deux pays "afin d’identifier les créneaux porteurs de relations économiques durables".
Dans cette perspective, Mme Hoda-Pepin s’est proposée d’organiser une mission commerciale au Maroc avec le but de "mettre le Royaume dans l’écran radar des hommes d’affaires du Canada", dit-elle, en rappelant que l’essentiel du commerce canadien se fait avec les Etats-Unis, et que, lorsque les Canadiens pensent diversifier leurs marchés, ils regardent plutôt vers l’Europe.
"Ce qu’il faut faire, c’est d’abord et avant tout monter une mission d’exploration qui va aller à la rencontre d’hommes d’affaires sérieux, d’où l’importance d’avoir les gens autour de la table qui vont livrer", a dit Mme Hoda-Pepin en soulignant le "manque de suivi" que déplorent nombre d’opérateurs économiques canadiens.
"L’une des choses qui découragent les gens d’affaires d’ici, c’est quand ils vont à l’étranger, ils rencontrent des gens dans de bonnes conditions, mais il n’y a pas de suivi. Or, c’est le suivi qui donne finalement des résultats effectifs et concrets", a confié la députée dans une déclaration à la Map, en rappelant que cette rencontre entre opérateurs canadiens et marocains s’inscrit aussi dans une "démarche de suivi".
Le Matin
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