La réunion de la Commission mixte hispano-marocaine s’est tenue ce mercredi au siège du ministère de l’Intérieur en vue de coordonner l’Opération Passage du Détroit 2023 (OPE-23) ou Marhaba 2023 entre l’Espagne et le Maroc.
Des chercheurs anthropologues, universitaires, sociologues et statisticiens d’Italie, de France, de Belgique, des Pays-Bas, d’Allemagne, d’Espagne et du Maroc ont travaillé ensemble sur les caractéristiques démographiques et sociales de la communauté marocaine établie dans 6 pays d’Europe.
Résultat : un ouvrage de 397 pages et une foule de données sur la répartition géographique, les structures par âge et sexe, l’état matrimonial, les mariages mixtes et ménages, la population active, l’éducation et le niveau d’instruction, l’analyse de régularisation, l’évolution des permis de travail, les statistiques d’immatriculation à la sécurité sociale, l’accroissement du nombre d’étudiants et de visas de résidence et la naturalisation.
Cette analyse intitulée « Marocains de l’éxtérieur », élaborée par la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger et l’Organisation internationale des migrations (OIM) vient en réponse à la nécessité, depuis toujours ressentie, « de mieux connaître la condition des Marocains de l’extérieur, de mieux en suivre les évolutions et les mutations, de mieux cerner leurs difficultés et de mieux en appréhender les nouvelles potentialités » explique M. Omar Azziman, président-délégué de la Fondation Hassan II pour les MRE. C’est le seul document qui existe aujourd’hui au Maroc, où il est possible de trouver des données à la fois qualitatives et quantitatives concernant 80 à 87 % de la communauté marocaine à l’étranger.
Le directeur général de l’OIM, M. Brunson McKinley, souligne pour sa part que « Ce projet a pour mission d’identifier de manière régulière et fiable les tendances sociologiques, culturelles, économiques et juridiques des MRE à travers la mobilisation d’outils analytiques pluridisciplinaires ».
« Marocains de l’extérieur » s’inscrit dans la mission même de la Fondation qui souhaite se donner tous les moyens lui permettant de « déployer des activités mieux ancrées dans les réalités et plus efficientes ».
La Fondation a, en effet, songé à se doter d’une structure permanente et d’un outil institutionnel d’observation et d’analyse qui regrouperait des spécialistes et experts des migrations. Cet appui professionnel et ce concours technique ont été présentés par l’OIM avec laquelle la Fondation a signé, en avril 2002, un accord de partenariat et d’assistance technique pour la mise en place au sein de la Fondation, d’un observatoire de la communauté marocaine à l’étranger (OCME).
Lematin
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