Le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a assuré vendredi de la forte implication de son département dans le plan de reconstruction des sites historiques touchés par le séisme.
Quelles soient monumentales, intercalées dans les remparts autour des villes marocaines, riches et ornées à l’entrée des palais royaux et des mosquées, ou humbles au cœur des villes...
Quelles soient sculptées dans la pierre, ou parées de splendides mosaïques et boiseries... Les somptueuses portes du Maroc sont de toute évidence un signe particulier de ce pays aux mille facettes. De Fès à Marrakech, en passant par Meknès et Rabat, le visiteur n’aura d’yeux que pour ces entrées qui illustrent la concurrence existant entre ces anciennes capitales impériales du Maroc.
À Fès, c’est la madrassa Bou Inania qui capte les regards et éveille la curiosité. Elle fut construite par les Mérinides au XIVe siècle. Cette école coranique, l’une des plus remarquables du pays, est célèbre pour sa porte et son patio qui subjugueront le visiteur avec leurs ornements faits de splendides boiseries, de stucs et de zelliges.
Face à l’immense Place de la démolition, à Meknès, se dresse Bab el-Mansour, du nom de son architecte, un esclave chrétien converti à l’islam. La construction de cette porte fut achevée en 1732. Bab el-Mansour est généralement considérée comme la plus belle des portes du Maroc : sa symétrie est remarquable et sa taille surprenante. Comme toutes les réalisations de Moulay Ismaïl, le sultan visionnaire qui en décida la construction, ce qui en émane est moins l’élégance que la puissance et la robustesse.
Toujours à Meknès, on retrouve Bab el-Khemis, qui constituait l’entrée principale de la ville, des jardins et de l’ancien Mellah (le quartier juif). Elle fut également construite au XVIIe siècle par Moulay Ismaïl. Une inscription gravée sur le fronton de la porte révèle l’ambition du sultan qui la commanda : « Je suis la porte ouverte à tous les peuples, qu’ils soient d’Occident ou d’Orient. »
La magie ne s’arrête pas à ces portes majestueuses. Dans les ruelles sombres et délabrées des anciennes « médinas », chaque petite porte peut cacher un secret : la maison d’un riche marchand, avec son patio finement décoré de mosaïque, de bois et plâtre sculptés, ou encore un « ryad » avec sa fontaine de marbre qui dégage un air frais ... et surtout une atmosphère de rêve.
Antoine AJOURY - L’Orient le Jour
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