Maroc : la réforme du code pénal divise la classe politique
La classe politique est divisée sur la réforme du code pénal, ce qui se manifeste par l’opposition entre ministres, d’une part, et entre les partis politiques, d’autre part, sur...
Le projet de loi d’amendement du code pénal au Parlement continue de faire des vagues. Alors que bon nombre de dirigeants de partis politiques réunis à Salé, samedi dernier, sont divisés sur la question des libertés individuelles, le ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme Mustapha Ramid, membre du Parti de la Justice et du développement (PJD) a donné des clarifications pour recadrer le débat public.
A cette occasion, le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme a abordé trois questions essentielles, rapporte Assabah. Se penchant sur les relations sexuelles consenties entre un homme et une femme, Mustapha Ramid martèle que l’Etat n’a pas le droit de s’introduire par effraction dans l’espace privé, d’espionner et d’enfoncer les portes des adultes pour transgresser leur intimité.
"La rupture du jeûne pendant la journée relève aussi de l’espace privé. Tout un chacun a le droit de pratiquer ses convictions comme il le veut à condition qu’il le fasse dans un espace fermé", a-t-il indiqué. En ce qui concerne l’interruption volontaire de grossesse, Mustapha Ramid a rappelé que c’est un sujet clos après qu’un consensus avait été trouvé entre les différentes institutions concernées.
Par ailleurs, d’autres personnalités sont intervenues au cours de la rencontre. Pour Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire (MP), parti initiateur de la rencontre de Salé, "Les juges et les forces publiques sont embarrassés quand on leur présente certains cas, notamment ceux ayant trait justement aux libertés individuelles".
Le Maroc n’a pas besoin de constituer deux camps opposés sur des sujets pareils, a déclaré Nabil Benabdellah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS). Pour lui, la pauvreté et le chômage constituent les vrais chantiers de combat.
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