En septembre, les lecteurs de l’un des magazines mensuels du monde anglophone les plus connus de la gent féminine vont découvrir l’actrice espagnole Hiba Abouk, ex-épouse d’Achraf Hakimi, plus belle que jamais, en couverture.
Ambiance feutrée, lumières tamisées, un brouillard des plus lourds provoqué par les fumigènes mais surtout par les fumées de cigarettes exhalées, des bruits de chuchotements, etc. Ce n’est ici qu’une projection dans un contexte très prisé par les jeunes, très musical, nommé « lounge ».
Venus pour un besoin de se détendre après les longues journées, les lounges sont des endroits de retrouvailles dans une ambiance « chill-out ». D’ailleurs, ces lieux n’ont fait que prendre à la fois le nom et le caractère du type de musique qu’ils représentent.
Née dans la décennie de 1950 à 1960, la lounge-music a succédé au swing. Cette musique teinte à la fois le mystère, le doux, l’obscur et l’évanescent. Tout cela pour illustrer la tendance kitsh des années 60.
Autre terme très souvent associé à ces lieux : le « chill-out ». Dans les soirées, un chill-out, initialement, désignait un espace ou une salle aménagée spécialement pour que les invités puissent se reposer entre deux dances.
Généralement pourvu de sièges, voire de matelas, baigné d’ambiant, le chill-out fait le lien entre la techno et la vague psychédélique des années 1970.
Le mariage de ce terme avec les lieux dits lounges ou même avec la lounge-music vient de ce que le chill-out lui-même signifie une musique « planante ».
« La tendance du moment détente après les horaires du travail dans des atmosphères pareilles, a été notamment copiée par les jeunes Marocains qui ont fait des études à l’étranger ou alors qui ont vécu là-bas quelques années, cela est devenu un moment de grand « Ouf » après le travail aux sons d’une musique qu’on est pas obligé d’aimer mais qui a le grand mérite de nous relaxer », souligne un jeune cadre et grand habitué d’un lounge à Casablanca.
D’autres sont d’avis que « ce genre d’endroits est un tant soit peu intrigant. D’ailleurs, pour moi la musique m’effraie un peu je dois dire, surtout que généralement le type de décoration est toujours dans le futurisme, je suis déboussolée dans ces lounges, je préfère plutôt des restaurants conçus dans des cadres plus habituels », rétorque une jeune femme ingénieur.
Une autre catégorie d’habitués le sont plutôt pour des raisons de goût musical. La touche d’orientalisme apportée à ces lieux hausse encore plus le ton et le teint de la musique qui y est diffusée.
Aujourd’hui le Maroc - Meriem Allam
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