C’est la guerre des mondes ! Avec des blocs, qui se constituent et qui se liguent pour remporter la victoire. Il y a six grands électeurs au sein de la FIFA, on va vous les nommer ici :
Le Suédois Lennart Johanssen, « patron de l ‘Europe » et de ses 9 voix.
Texeira, le Brésilien qui contrôle l’Amérique du Sud (3 voix).
Jack Warner et « sa » Concacaf, trois voix, là aussi.
Issa Hayatou et la CAF (4 voix).
Ben Hammam en Asie (4 voix)
Et enfin, Ahongala Fusimalaki de l’Océanie qui n’a qu’une voix, la sienne, et que l’Afrique du Sud a déjà dans la poche.
Cet éparpillement des voix vient de connaître hier matin un regroupement dangereux.
Europe et Amérique Latine veulent faire front commun contre le Maroc.
Si cela se réalisait, on n’aurait qu’à plier bagages, et ce ne serait même pas la peine de se présenter aujourd’hui à 13 heures devant la FIFA et son comité exécutif.
Heureusement, l’Europe et la France empêchent le bloc européen de se souder autour de l’Afrique du Sud. Et ces deux pays, à haut niveau, s’impliquent pour influencer le Russe et « sécuriser » le votant turc. Si le Maroc prend quatre voix à l’Europe, il pourra souffler, car les voix africaines et asiatiques pour lesquelles Hayatou et Ben Hammam travaillent ouvertement pour nous les amener toutes, nous permettraient au moins d’envisager un premier tour tranquille.
Après il faudra absolument compter sur les voix de la Concacaf, et ça c’était principalement le job d’Alan Rothenberg qui est de la même nationalité qu’un des votants de la CONCACAF et très proche de Warner.
Mais, il ne faut guère se fier aux alliances, et souvent de petits faits viennent briser les plans les mieux établis (voir anecdote concernant Beckenbauer dans nos indiscrétions).
Les pays arabes qui nous ont manifesté leur soutien, dont le Qatar, ont essayé d’obtenir d’abord la neutralité de Blatter qui se sentait redevable à l’Afrique du Sud.
Ce soir, lors de la nuit des longs couteaux, va-t-il donner des consignes de vote ?
Car, si le discours des candidats est programmé pour cet après-midi, c’est la nuit que le vrai travail commencera. Après la réunion de l’après-midi, les votants passeront la nuit dans un même hôtel où personne n’aura ce droit d’accéder.
Entre eux, les partisans des uns et des autres vont se prononcer, et vers minuit voire aux lueurs de l’aube, les 24 s’endormiront en sachant, vraisemblablement où le vent souffle.
Après, samedi matin, tout ne sera plus que bavardage ... Tout sera consommé cette nuit, et le scénario final ficelé.
Et personne n’y pourra plus rien.
Nos alliés, Hayatou et Ben Hammam triompheront-ils face à la coalition des pro sud africains ?
On le souhaite en ce vendredi de toutes les prières et de tous les espoirs.
Najib SALMI - lopinion.ma
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