Maroc : aux urgences publiques, la désolation est grande

3 août 2020 - 14h30 - Maroc - Ecrit par : I.L

Le service des urgences de l’hôpital Mohamed Bouafi est confronté à un déficit de matériel et de personnel médical qualifié. Une patiente témoigne.

Alors qu’elle s’est présentée aux urgences pour soigner un gonflement et des douleurs au niveau de la cheville, la patiente a dû attendre avant de voir les médecins. Sans l’examiner, ceux-ci lui ont demandé d’aller dans la salle à côté pour un bandage, rapporte Hespress.

Cette attitude des médecins a agacé la fille de la patiente : "Quand ma fille a vu que le médecin ne m’a pas examiné et que l’infirmier a juste bandé ma cheville alors que j’avais toujours mal, elle est rentrée voir le médecin pour lui dire que rien de cela n’a résolu mon problème et que je devais au moins avoir droit à une piqûre pour calmer mes douleurs et une radio pour savoir s’il ne s’agit pas d’une entorse.", avait-elle expliqué. Suite à la réaction de la jeune fille, sa maman a reçu une injection de corticoïdes. Selon l’un des infirmiers de l’hôpital, cette piqûre est généralement administrée à tous les patients, tout cas confondu.

La patiente a également relevé un manque d’hygiène. À l’en croire, l’infirmier n’a pas changé de gants avant de s’occuper des autres patients. Au service de radiologie, le constat est pire.

Selon un membre du personnel, la radio ne fonctionne pas la nuit, car les techniciens en charge de la radio ne travaillent pas de nuit. Elle a donc été priée de revenir le lendemain matin pour la radiologie.

Face à cette situation, la patiente a dû se rendre dans un hôpital privé pour bénéficier des soins adéquats. Selon la même source, la même pratique s’observe dans la plupart des urgences publiques du Royaume.

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