À Ben Ahmed, l’enquête sur l’homicide d’un quinquagénaire a pris une nouvelle tournure. La présentation du suspect au procureur général du roi près la Cour d’appel de Settat, initialement prévue ce mercredi, a été reportée suite à la découverte de restes humains supplémentaires.
Des analyses ADN ont révélé que certains de ces restes ne correspondent pas à la première victime, suggérant fortement l’existence d’une seconde. Les investigations se poursuivent activement depuis, impliquant police, unités techniques et scientifiques, et une équipe cynotechnique venue spécialement de Rabat. Des fragments humains ont été trouvés dans plusieurs lieux : sanitaires d’une mosquée, champs voisins d’une école, et au domicile du suspect.
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Ces découvertes, ajoutées au signalement d’une disparition par une femme et à une liste de noms qu’aurait établie le suspect, ont poussé les enquêteurs à élargir leurs recherches. Ils contactent désormais des familles de personnes disparues pour tenter d’identifier cette possible seconde victime et de clarifier l’affaire des « amas de chair humaine mélangée ».
L’interrogatoire du suspect en garde à vue est rendu difficile par ses contradictions et son comportement erratique, alternant mutisme et crises. Connu pour son impulsivité, des menaces passées et ayant été orienté vers des soins psychiatriques, il assurait l’approvisionnement en eau des sanitaires de la mosquée où une partie des restes a été découverte. Les enquêteurs mènent une course contre la montre pour obtenir des aveux exploitables et localiser toutes les parties des corps. Les sanitaires concernés restent sous scellés.