Les succursales de grandes marques occidentales, telles que McDonald’s et Starbucks, connaissent une forte baisse de fréquentation. Ces entreprises, pour certaines accusées de soutenir Israël ou d’avoir des liens financiers avec le pays, font face à une réaction populaire significative, indique Reuters.
A lire : Maroc : le boycott fait mal à McDonald’s
En Égypte, pays influent du monde arabe, et en Jordanie, les appels au boycott semblent prendre de l’ampleur. Bien que ces pays aient signé des accords de paix avec Israël, il existe toujours un fossé entre les accords politiques et le sentiment populaire. La récente opération militaire israélienne, jugée plus destructrice que les précédentes, a exacerbé les tensions, entraînant une crise humanitaire et la mort de nombreux civils.
Un employé de McDonald’s en Égypte, sous couvert d’anonymat, indique une baisse des ventes de 70 % en octobre et novembre par rapport à l’année précédente. Cependant, l’efficacité des boycotts varie selon les pays. En Arabie Saoudite, aux Émirats Arabes Unis et en Tunisie, l’impact semble moins prononcé.
Au Maroc, les entreprises accusées de soutenir Israël sont également touchées. C’est le cas notamment de McDonald’s qui a été contraint de lancer une campagne de communication agressive, notamment auprès des jeunes, pour montrer « sa marocanité » et pour affirmer qu’à aucun moment il n’a soutenu Israël.
Parallèlement, des initiatives similaires émergent en Turquie et au Mexique. En Turquie, des manifestants ont ciblé des entreprises occidentales soutenant Israël, et l’Assemblée Nationale a même retiré certains produits de ses restaurants. Au Mexique, le Comité pour la Libération de la Palestine a appelé au boycott des entreprises mexicaines commerçant avec Israël, notamment Cemex, accusée de fournir du ciment pour la construction du mur en Cisjordanie.