Dans le contexte mondial actuel marqué par le conflit russo-ukrainien, une agression militaire du Maroc n’est pas envisageable, car elle mettrait en danger la communauté internationale, a analysé l’amiral à la retraite Juan Rodriguez Garat, lors de la présentation du rapport « Le rôle de Ceuta et Melilla dans l’agenda mondial », réalisé par le groupe de réflexion Europa Ciudadana. Le haut gradé a toutefois dénoncé « la guerre hybride » menée par le Maroc, citant à titre d’exemple « l’utilisation de l’immigration » comme moyen de pression sur le gouvernement espagnol.
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Le lieutenant-général de l’armée de réserve Francisco Gan Pampols souligne pour sa part que, pour le moment, le Maroc évolue dans une « zone grise » avec l’Espagne, rappelant la bataille de « faible intensité » survenue sur l’îlot de Perejil (Laila) en juillet 2002. Il ne faut pas céder à ce genre de bataille qui sont des « tentatives de chantage évidentes », prévient en outre Javier Rupérez, diplomate et ancien ambassadeur d’Espagne près des États-Unis et de l’OTAN.