L’ancien ministre de la Santé a fait part de ses inquiétudes, lundi soir, sur les réseaux sociaux, au cours d’une discussion avec la jeunesse de son parti, le Parti du progrès et du socialisme. Le professeur Houcine El Ouardi a longuement abordé "la question de la pandémie du coronavirus et son évolution", particulièrement au Maroc. Il a également évoqué la question liée à la levée de l’état d’urgence sanitaire. Selon lui, la décision doit être mûrie, puisque "de nouvelles contaminations continuent d’être signalées quotidiennement", rapporte Le360.
L’urgentiste estime que, même si le Maroc n’a jusqu’ici utilisé que 3 à 4 % de sa capacité en infrastructures de réanimation, "un déconfinement ne devrait avoir lieu qu’une fois que les autorités sanitaires se seront assurées que la courbe des contaminations s’est complètement aplatie". Le faire dans une autre condition que celle-là, serait "se lancer dans une aventure risquée, voire dangereuse", prévient l’ancien ministre.
Il signale que même en cas d’aplanissement de la courbe des contaminations, "le déconfinement doit se faire graduellement et avec toute la prudence requise, en l’accompagnant du maintien des mesures d’hygiène, du masque obligatoire pour tous et de la distanciation sociale".
Au cours des échanges, l’ancien ministre de la Santé a été critique envers le budget alloué au secteur de la santé. Il a trouvé "qu’il était inacceptable que le budget de la santé au Maroc soit égal à celui alloué, en France, au seul Centre hospitalier universitaire de Marseille".