Maroc : des abus constatés pendant l’Etat d’urgence sanitaire

2 août 2020 - 08h10 - Maroc - Ecrit par : I.L

Dès l’instauration de l’état d’urgence sanitaire au Maroc pour freiner les contaminations au coronavirus, des abus ont été constatés. Cette situation a été décriée par des observateurs qui ont alerté sur le risque de dérapage.

Peut-on tout faire au nom de la lutte contre le Covid-19 ?, s’interroge l’Economiste. Selon le même quotidien, le gouvernement fait preuve de fermeté, les mois précédents, en tentant de contourner "de manière exceptionnelle, certaines procédures légales".

L’une des premières décisions prises par le gouvernement est l’instauration de l’état d’urgence sanitaire, à travers un décret-loi, en attendant la réouverture du Parlement, en avril dernier, pour se mettre en conformité. Dès leur retour à l’hémicycle, les députés ont suivi à la lettre la procédure normale en adoptant le projet de Dieu avec les commissions compétentes au niveau des deux Chambres du Parlement. Ensuite, il a été réintroduit sous forme de projet de loi, pour être validé après l’ouverture de la session d’octobre. Pour le politologue Mohamed Amrani Boukhobza, le royaume, face à l’urgence a pris la décision qui s’imposait.

L’autre mesure décriée par le gouvernement et digérée par le gouvernement est d’avoir accordé de super pouvoirs aux walis et gouverneurs, qui étaient au premier front dans la lutte contre la pandémie, précise le même quotidien.

Cette crise a également renforcé le retour de l’Etat-providence. "Au-delà de la gestion de cette lutte, l’Etat-providence est également très présent en matière d’atténuation des effets de la crise et dans les efforts de relance", indique la même source. Des voix se sont élevées au royaume dès lors que le gouvernement a décidé de lancer le traçage des personnes atteintes de la Covid-19. Cette décision avait suscité une crainte auprès de plusieurs citoyens, qui craignaient pour leurs données personnelles. Elles ont été rassurées sur la confidentialité de la mesure.

À l’unanimité, les internautes avaient décrié le projet de loi 22-20 sur la régulation des réseaux sociaux. D’après le même quotidien, de nombreux articles de ce projet de loi ont été qualifiés de liberticides par les internautes. Elles sont considérées comme une véritable régression par rapport aux acquis en matière de libertés.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Gouvernement marocain - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Le Maroc met fin à l’état d’urgence sanitaire

Le gouvernement marocain a décidé de mettre fin à l’état d’urgence sanitaire en vigueur depuis l’apparition des premiers cas de contamination au coronavirus.

Ces articles devraient vous intéresser :

Autoroutes : voici les ambitions du Maroc pour 2025

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch nourrit de grandes ambitions pour les infrastructures routières et autoroutières. Il dévoile les grands chantiers contenus dans la Note d’information accompagnant le Projet de Loi de Finance 2025.

Une nouvelle démarche pour éradiquer les bidonvilles au Maroc

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch est déterminé à endiguer la prolifération des bidonvilles au Maroc à l’horizon 2028 – donc, avant la Coupe du monde 2030-, en misant sur le relogement, la création d’un registre national et le contrôle de la...

Tanger Med : Un recrutement qui fait polémique

Zineb Simou, la parlementaire du parti Rassemblement national des Indépendants (RNI), a interpellé le gouvernement d’Aziz Akhannouch sur un recrutement au port de Tanger Med jugé exclusif.

Hausse historique du prix du gaz au Maroc, une première en 30 ans

La bonbonne de gaz vendue au Maroc devrait voir son prix augmenter progressivement pendant trois ans, vient de révéler le Premier ministre Aziz Akhannouch.

Maroc : la retraite à 65 ans ?

Alors que les députés de l’opposition rejettent le projet du gouvernement d’Aziz Akhannouch de porter l’âge de la retraite à 65 ans, Younes Sekkouri, le ministre de l’Intégration économique, de la Microentreprise, de l’Emploi et des Compétences, dément...

Le Maroc bat tous les records de fréquentation touristique en 2024

Le tourisme au Maroc se porte très bien. Pour preuve, le nombre de touristes étrangers ayant visité le royaume de janvier 2024 jusqu’en novembre dépasse les prévisions officielles.

Fin de la collecte d’argent dans les mosquées marocaines

Au Maroc, le conseil du gouvernement a récemment approuvé un projet de décret relatif à l’organisation des opérations de collecte de dons auprès du public et à la distribution d’aides à des fins caritatives. Il ne sera plus possible de collecter des...

Le Maroc veut faire payer les géants du Web

Le gouvernement marocain est préoccupé par la réglementation fiscale des géants du numérique. Dans ce sens, il propose de nouvelles obligations fiscales dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) de l’exercice 2024.

Le Maroc veut séduire les MRE avec un programme logement sur mesure

Le ministère de l’Aménagement du territoire national a lancé une vaste campagne d’information à l’intention des Marocains du monde. Intitulée « L’Urbanisme et l’Habitat au service des Marocains du Monde », cette initiative vise à faciliter l’accès des...

Bonne nouvelle pour les salariés marocains

Les salariés marocains peuvent se frotter les mains. Des mesures fiscales qui leur sont favorables sont consignées dans le projet de loi de finances (PLF-2025).