Un couple marocain et ses trois filles mineures âgées de 12, 8 et 5 ans sont arrivés clandestinement à Pampelune en provenance du Maroc il y a un mois, cachés dans une remorque chargée de légumes. Sans ressources ni aide, ils sont à la rue depuis...
L’éventualité de la réadmission des Subsahariens a été au menu des rencontres entre responsables marocains et leurs homologues européens.
La visite du numéro deux du gouvernement espagnol a-t-elle infléchi la position marocaine sur le dossier de réadmission des illégaux subsahariens ? La presse espagnole se montre confiante à la concrétisation de cette perspective. Selon cette source, le gouvernement marocain s’est montré disposé à étudier cette question. L’accord de 1992 entre le Maroc et l’Espagne relatif au rapatriement des illégaux de nationalité marocaine pourrait constituer le cadre juridique avec bien entendu l’introduction de nouvelles modifications. L’éventualité de la réadmission des Subsahariens a toujours été au menu des rencontres entre responsables marocains et leurs homologues européens. Depuis la vague des assauts des Subsahariens aux villes occupées de Sebta et Mellilia, des dates ont été avancées sur une éventuelle signature de cet accord entre Rabat et Bruxelles.
Le vice-président de la Commission européenne, l’Italien Franco Frattini, avait parié sur la date du mois de décembre 2005 avant de se rétracter en optant pour celui de juin dernier. Jusqu’ici, le gouvernement marocain s’est montré, du moins officiellement, ferme dans son rejet de se convertir en terre d’accueil pour les immigrés illégaux chassés du Vieux continent. A-t-il les moyens de faire face à la pression des Vingt-Cinq sur ce sujet ? C’est peu probable. Les atouts de la Politique européenne de voisinage (PEV) sont un facteur déterminant qui peut amener le Maroc à répondre favorablement à la demande de Bruxelles et notamment de Madrid. Une arme de plus aux mains de l’Union européenne. Les Espagnols se montrent à cet égard de plus en plus pressants. La prochaine visite, 5 septembre prochain, du chef du gouvernement de Madrid, José Luis Rodriguez Zapatero au Maroc est très déterminante pour la suite de ce dossier. Rabat a déjà admis, octobre dernier, la réadmission de 73 immigrés illégaux subsahariens chassés de l’Espagne.
En relation avec l’immigration illégale, Rabat va participer aux efforts du contrôle des frontières maroco-européennes. Un espace qui subit manifestement une forte pression de la part des réseaux mafieux de l’immigration illégale.
A cet égard, des chiffres attestent qu’environ 5.000 migrants clandestins ont trouvé la mort aux frontières de l’Union européenne depuis 1988, dont plus de 1.500 disparus en mer, selon l’agence de presse "Belga" qui cite le site Internet du collectif de résistance aux expulsions et aux centres fermés (CRECF) "fortress europe". Selon ce décompte établi sur les 20 dernières années par ce collectif dont le siège est à Bruxelles, ces immigrés sont morts en tentant de gagner le Vieux continent. Ils seraient quelque 1.769 personnes mortes au niveau du canal de la Sicile, entre la Libye, la Tunisie, Malte et l’Italie.
Plus de 1.000 autres ont perdu la vie au large des îles Canaries et dans le Détroit de Gibraltar.
Mohamed Jaabouk - Libération
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