Maroc : Vent debout contre le français à l’école
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La production littéraire en langue française, langue étrangère la plus parlée au Maroc, a connu un recul très important, selon un récent rapport de la Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les Études Islamiques et les Sciences Humaines.
D’après ce document publié à l’occasion de la 29ᵉ édition du Salon International de l’Édition et du Livre à Rabat, la production en langue française au Maroc représente à peine 16,31 % du total des publications marocaines entre 2022 et 2023. Pendant ce temps, la production littéraire en langue arabe a atteint 79,1 % du total au cours de la période.
Dans le domaine des sciences humaines et sociales, les publications en arabe représentent 78,29 % du total des publications, contre 17,72 % pour les productions en français, 2,58 % pour celles en anglais et 1,51 % pour celles en amazighe. Le rapport précise toutefois que plus de 81 % de la production amazighe entre 2022 et 2023 est littéraire (53 ouvrages en deux ans).
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Selon la Fondation, la baisse de la production en français au Maroc s’explique par l’enseignement en arabe des sciences humaines et sociales dans les universités marocaines depuis les années 1970, ce qui a conduit à l’avènement de plusieurs générations de chercheurs et d’auteurs arabophones.
Les publications en papier représentent 92 % du total, tandis que les versions numériques, en français et anglais pour la plupart, tournent autour de 67 % et sont éditées par les institutions publiques et des centres de recherche. La production numérique en arabe, quant à elle, fait à peine le tiers de la production totale. Il s’agit pour l’essentiel des traductions des productions en français et anglais.
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