« Bien sûr, la règle est que le respect entre les chefs d’État est nécessaire, mais d’après ce que nous savons en lisant les journaux, il y a des problèmes concernant l’affaire Pegasus, mais je ne peux pas savoir ce qui est vrai ou non… Nous savons qu’il y a une crise, mais cette crise n’est pas nécessairement négative, car elle ne peut pas être considérée selon une perspective coloniale et dépassée. Le Maroc a changé et a le droit de défendre ses propres intérêts », a déclaré Hassan Aourid lors d’une émission diffusée sur Aswat et rapportée par TelQuel.
L’ex-porte-parole du palais royal rappelle que les deux pays ont des relations historiques et de fortes communautés sur leurs territoires respectifs. « Je pense qu’il est préférable de ne pas trop s’impliquer dans cette crise, car la France a une histoire avec nous, c’est-à-dire qu’elle a une histoire partagée avec nous, une histoire qui inclut une communauté marocaine et des intérêts communs », a-t-il précisé.
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Sur la question du Sahara, l’autre point de friction entre Rabat et Paris, Hassan Aourid estime qu’« il est évident que tout Marocain attendrait une position plus claire de la part de la France, mais il y a des choses connues et des choses inconnues. La France a été du côté du Maroc dans cette question, c’est quelque chose que nous devons rappeler. Nous espérions que la France maintienne cette position, mais je pense que nous ne devrions pas trop en parler… »
Et d’ajouter : « Nous devons prendre en compte le discours du roi Mohammed VI, le discours du Trône, où il a souligné que nous entretenons des relations stratégiques avec la France et l’Espagne, deux anciennes puissances coloniales. Nous espérions résoudre ces problèmes avec la raison et la méthode marocaine, qui a toujours été caractérisée par la sagesse. Donc, personnellement, je ne suis peut-être pas en phase avec la tendance générale… Il ne faut pas insulter l’avenir […] Nous sommes dans notre droit ».