Selon le quotidien Assabah, des transporteurs exploitant les transports interurbains, ont pu renouveler leur flotte sans acquérir des véhicules neufs. Ils ont recours à des minibus "rhabillés" avant leur mise en circulation et qui sont introduits au Maroc par dizaines, contournant ainsi les procédures douanières. Une supercherie rendue possible grâce au manque de contrôle technique desdits véhicules de transport public en circulation.
Au moins 200 véhicules ont subi cette action du réseau spécialisé dans l’importation des autobus d’occasion des pays européens jusqu’à leur mise en circulation sous de faux documents, signale le même média. C’est le cas à Marrakech, d’un minibus complètement abîmé par les flammes en 2009, et qui continue de faire sa route dans le pays sur une ligne interurbaine. En réalité, ce n’est plus vraiment le même puisqu’il s’agit d’un autre bus, introduit illégalement au Maroc et qui circule avec les papiers du premier et son numéro de châssis. C’est certainement un cas isolé, constate le quotidien qui suspecte l’existence de probables liens avec des responsables de la Direction des douanes.
À en croire le journal, ce réseau opère à Casablanca, Errachidia, Rabat, Tanger et Béni Mellal, entre autres et possède des ramifications en Europe. Au Maroc, il contrôle plusieurs ateliers de tôlerie, de mécanique et d’électricité auto. D’après le même média, une affaire liée à ce réseau est intentée par la police judiciaire à El Jadida. Plusieurs personnes font, en effet, l’objet d’une enquête judiciaire pour falsification.