La Marocaine Nouhaila Benzina pourrait être la première footballeuse de l’histoire à jouer avec un hijab, si elle monte sur le terrain lors du match contre la Corée du Sud en Coupe du monde féminine, prévu ce dimanche.
Face aux rumeurs persistantes sur l’ouverture des mosquées à partir du 4 juin, le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Taoufik, a souligné, jeudi à Rabat, que la décision reste conditionnée par la situation sanitaire du pays.
La mesure en cours est "temporaire et les prières reprendront dans les mosquées dès que les autorités compétentes auront décidé que la situation sanitaire est normalisée", a rassuré d’entrée le ministre des Habous et des affaires islamiques. C’était au cours d’une réunion de la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains résidant à l’étranger à la Chambre des représentants. La séance était consacrée à l’examen des mesures entreprises par le ministère en matière de renforcement et d’encadrement religieux des citoyens dans le cadre de la pandémie du coronavirus.
Les préoccupations à la chambre des représentants se sont portées également sur le pèlerinage. Le ministre a relevé que "le Maroc ne dispose d’aucune notification ou communication officielle de la part du ministère saoudien du Hajj concernant ce qui va se passer lors des prochains jours". Toutefois, il a mentionné l’existence d’une "correspondance du ministre saoudien, courant mars, qui demande d’attendre avant de conclure un contrat". Il a ajouté que "le pèlerinage nécessite beaucoup d’organisation, de mesures et de temps et que tout dépend de la décision des autorités saoudiennes".
Pour ce qui de la fête de l’Aïd Al Adha, que de nombreuses voix appellent à annuler, compte tenu de la situation sanitaire du pays, le ministre a indiqué qu’il est encore "tôt de parler de ce rituel, parce qu’on ne sait de quoi demain sera fait". Évoquant la question de l’aumône légale (Zakat Al Fitr), il a expliqué qu’il s’agit, comme la prière, d’une "obligation financière que chaque musulman doit verser conformément à la Charia", sauf que sa réglementation demeure une affaire décidée par le roi Mohammed VI.
Ahmed Taoufik a profité de l’occasion pour se prononcer sur la propagation des fake news, surtout en ce qui concerne les questions religieuses. Il a appelé la population à se fier aux informations venant de sources officielles, notant que le ministère reste ouvert pour toutes suggestions afin de passer cette crise qui a conduit à "la fermeture de 52 000 mosquées, d’environ 1 500 Zaouia, de plus de 5 000 mausolées, de 14 000 établissements et écoles coraniques et de l’Université Al Quaraouiyine".
Il faut aussi noter "l’interdiction des rassemblements pour les cours d’alphabétisation dans 7 077 mosquées et la suspension des activités de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains et de la Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales des préposés religieux".
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