Le Maroc protège son caftan contre l’Algérie

Face aux nombreuses tentatives d’appropriation algérienne, le Maroc a décidé de protéger le « caftan Ntaâ » de Fès qui fait partie de son patrimoine immatériel. Dans ce sens, le royaume a déposé sa candidature pour l’inscrire sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, en vue d’une reconnaissance cette année.

La candidature du Maroc a été déposée fin mars, deux ans après l’inscription du Malhoun en 2023. Intitulé « Art, tradition, et savoir-faire du caftan marocain », le dossier comprend un vaste inventaire des styles, techniques et terminologies régionales. « Le caftan est un vêtement traditionnel marocain qui puise ses racines dans une longue histoire de traditions vestimentaires qui n’ont cessé d’évoluer depuis l’époque médiévale jusqu’à nos jours », peut-on lire dans le dossier de candidature. Il est également décrit comme « une longue tunique qui se décline en différents styles et supports textiles, ouverte au milieu, parsemée de boutons et de boutonnières, portée avec ou sans ceinture mdamma.

Divers styles régionaux et techniques d’artisanat, notamment « Qftan tarz Ntaa, Takchita, Lmansoria, Lkeswa Lakbira, Lqmis, Jabador, Gandora » et de nombreuses autres variantes ont été répertoriés dans le dossier. Le dossier détaille non seulement l’implication de plusieurs artisans dans la création de caftan, mais il identifie également des rôles spécifiques, notamment le tisserand (Zeradkhi) qui s’occupe de la composition du tissu, combinant les matières premières pour produire du brocart, du velours et de la soie et le modéliste (fessal), une profession pratiquée aussi bien par les femmes que par les hommes, spécialisée dans la coupe de caftan.

Le dossier du Maroc sera examiné lors de la 20ᵉ session du Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel qui se tiendra du lundi 8 au samedi 13 décembre 2025 à New Delhi, en Inde.