Un site en danger. À en croire Hassan Yamani, la menace qui pèse sur le site d’Issil n’Aït Arbi découverte en 2011 par un randonneur est permanente. En cause, les carrières d’extraction de pierre. Les pelles des extracteurs sont en passe de faire disparaître des centaines d’empreintes de dinosaures datant entre -194 et -187 millions d’années. "Les empreintes risquent tout simplement de disparaître à jamais, l’endroit étant devenu une carrière d’extraction des pierres", alerte le paléontologue Masrour Moussa, professeur chercheur à l’Université Ibn Zohr à Agadir.
Jacques Gandini, spécialiste et auteur de plusieurs guides consacrés à l’Afrique du Nord et au Sahara avait lancé la première alerte. La deuxième est une action de deux anciens étudiants de la région. "C’est grâce à la vigilance et à l’intérêt des anciens étudiants Driss Benyahia et Abdelkader Najim que ce site a pu être sauvé. J’ai tout de suite contacté la Direction de géologie au ministère de l’Energie et Mines et l’Environnement à Rabat, qui a alerté les autorités locales… et d’après les dernières informations l’ordre a été donné d’interdire toute exploitation des couches longeant Oued Aït Arbi", déclare à L’Économiste le Professeur Masrour.