Maroc : un site paléontologique en danger
Les extracteurs de pierre mettent en danger un site paléontologique situé dans la vallée du Dadès de par leurs activités excessives.
Le Maroc est « l’épicentre mondial de l’achat et de la vente de fossiles ». C’est ce que révèle une enquête du journal El Mundo sur le trafic des fossiles archéologiques et des restes de dinosaures, dans le sud du Maroc.
Au Maroc, près de 20.000 familles vivent de l’exploitation des fossiles de dinosaures, révèle l’enquête du journal El Mundo. Ce commerce illégal génère environ 50 millions de dollars, sans pour autant profiter aux familles. Ce revenu bénéficie plutôt aux Européens et aux Américains qui foulent le sol marocain, à la recherche de restes de dinosaures.
Pourtant, il existe un décret datant de 1994 qui interdit d’exportation « les collections et spécimens pour collections de zoologie et de botanique, de minéralogie et d’anatomie, objets pour collections présentant un intérêt historique, archéologique, paléontologique, ethnographique et numismatique ».
Interrogé par le journal espagnol dans la ville d’Arfoud, Saïd, un vendeur de fossiles marocains, a confié que la plupart des restes que les personnes intéressées trouvent sont des « trilobites (arthropodes marins éteints datant d’il y a 542 millions d’années et qui vivaient dans des eaux similaires à celles de l’Antarctique) ».
Juan Avilès, géologue de 27 ans, originaire d’Alicante en Espagne, est promoteur du quatrième site web le plus actif au monde dans ce domaine, ’’Jurasic dreams’’, consacré à la vente de fossiles de dinosaures.
Contrairement à certains, il a rassuré qu’il a « les papiers d’exportation, paye des taxes et n’achète qu’aux vendeurs qui ont leur licence pour vendre des fossiles ». Celui-ci est « très critique envers la vente de fossiles de vertébrés ».
Aller plus loin
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