Des scientifiques impliqués dans le trafic de fossiles de dinosaures au Maroc

Le trafic de fossiles de dinosaures est un commerce illégal au Maroc qui génère beaucoup d’argent et dans lequel sont impliqués des scientifiques du pays, selon des révélations faites par le journal Al Massae.

Dans un long article publié lundi, le journal révèle l’existence de réseaux organisés dans le trafic de restes de dinosaures et autres fossiles archéologiques trouvés au Maroc en échange des sommes d’argent pouvant dépasser les 3 millions de dirhams (un peu moins de 290.000 euros).

Un archéologue marocain, dont l’identité n’a pas été dévoilée, rapporte ainsi avoir reçu il y a deux ans de la part de deux personnes un CD dans lequel se trouvait les détails de la vente des restes d’un dinosaure marocain de plus de 7 mètres qui avait été trouvé dans la région d’Azilal, dans le centre du pays.

Le témoin explique que ces trafiquants ont tenté de le persuader d’être l’intermédiaire pour trouver un client potentiel pour l’achat de ces fossiles en échange d’une commission de 100.000 dirhams, précisant qu’il n’avait pas donné suite à leurs demandes ni demandé plus d’informations sur l’endroit où a été trouvé le dinosaure.

La façon dont ont été restitués les restes du dinosaure démontrent, selon le scientifique, que ces personnes sont en collaboration avec des spécialistes comme des archéologues qui savent exactement comment réaliser des fouilles et prendre soin des fossiles une fois découverts.

D’après le journal, les autorités marocaines ont renforcé dernièrement la surveillance de ce type de trafic après avoir reçu des signalements concernant des filières entre le royaume et la France et certains pays du Golfe.