Nahel tué par un policier : la cagnotte de la honte de l’extrême droite
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Des centaines de personnes ont répondu dimanche à l’appel de la mère de Nahel, le jeune de 17 ans, tué par un policier à Nanterre en juin lors d’un contrôle routier. Tous réclament justice pour l’adolescent.
Ils étaient quelques centaines d’individus à se rassembler dans l’après-midi de dimanche sur le site où Nahel a été tué, la place Nelson Mandela, à Nanterre, en banlieue parisienne à l’appel de Mounia, la mère de l’adolescent, qui avait dénoncé « une véritable injustice » après la libération sous contrôle judiciaire du policier auteur d’un tir mortel sur son fils. Parmi eux, figurent des personnes ayant subi des violences policières, comme le producteur de musique Michel Zecler, ainsi que des militants de gauche et des mères craignant que leurs enfants ne subissent le même sort. « Justice pour Nahel », scandaient les manifestants. Certains ont fait part de leur consternation quant à la cagnotte lancée par l’extrême droite pour soutenir la famille du policier, laquelle a permis de récolter 1,6 million d’euros.
À lire : Controverse après la libération du policier auteur du tir mortel sur Nahel
« Ce policier a tué mon fils. Je n’ai plus sa voix, son sourire. Tout me manque de mon bébé. Je parle au nom de toute maman qui peut avoir cette douleur-là, » s’est émue Mounia, la mère de Nahel. « Nous ne comprenons pas sa libération, a déclaré Nadia Essa, une habitante de Nanterre. C’est un mauvais signal envoyé aux jeunes ». Elle a confié avoir refusé de laisser son fils de 17 ans, qui a des racines marocaines, sortir pendant des semaines après la mort de Nahel. « Nous ne sommes plus rassurés lorsque nous passons devant la police », a-t-elle ajouté. « Nous connaissons tous quelqu’un dans notre famille ou notre entourage qui a été touché par les violences policières, parce que nous sommes arabes ou noirs », a déploré Ibrahim Assebbane, un étudiant en informatique de 22 ans originaire de Nanterre.
À lire :Meurtre de Nahel : enquête sur la cagnotte de soutien au policier
Le décès du jeune Nahel avait déclenché une semaine d’émeutes partout en France, notamment à Lyon, Marseille et en banlieue parisienne. Une centaine de mairies avaient été dégradées. Les dégradations vont coûter 650 millions aux assureurs, avait estimé le 11 juillet leur fédération.
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