Mort de Nahel : l’appel de Latifa Ibn Ziaten
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Le parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête sur la cagnotte de soutien à la famille du policier qui a tué fin juin le jeune Nahel, lors d’un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine).
L’enquête, confiée à la sous-direction des affaires économiques et financières de la police judiciaire, a été ouverte après une plainte pour escroquerie en bande organisée déposée par la famille de Nahel contre l’initiateur de la cagnotte, Jean Messiha, une personnalité d’extrême droite.
La plainte fait état de manœuvres frauduleuses et de mensonges de Jean Messiha visant à tromper les donateurs. Les bénéficiaires de la cagnotte, promise à la famille du policier de Nanterre, seront considérés comme auteurs de recel d’escroquerie en bande organisée, souligne la plainte. Cette cagnotte, qui a déjà récolté plus de 1,6 million d’euros, avait soulevé une grosse polémique.
À lire : Nahel tué par un policier : la cagnotte de la honte de l’extrême droite
« Nous saluons la rapidité de cette décision du procureur de la République d’ouvrir une enquête », a déclaré Me Yassine Bouzrou, avocat de la famille de Nahel. De son côté, Jean Messiha, initiateur de la cagnotte sur la plateforme Gofundme, assurait début juillet que les fonds seront versés directement à la famille du policier.
Dans sa plainte, la famille de Nahel accuse également Jean Messiha de mensonge pour avoir présenté Nahel comme un « multirécidiviste » et le policier comme un « héros du Bataclan », en référence à l’attentat djihadiste dont la salle de spectacle a été la cible le 13 novembre 2015.
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