Photo : Christophe Barreau - L’Indépendant
Des centaines de personnes, des jeunes pour la plupart, vêtus de djellabas, ont accompagné le corps de Nahel jusqu’au cimetière, après la cérémonie d’hommage qui s’est déroulée au funérarium dans la stricte intimité familiale, en présence de la mère de Nahel, sa grand-mère et des voisins, habitants de la cité Pablo-Picasso, fait savoir Le Parisien.
Des prières ont été également organisées à la mosquée Ibn Badis, avenue Georges-Clemenceau, à Nanterre, avant l’inhumation au cimetière du Mont Valérien. « Je suis venue soutenir la maman, elle s’est sacrifiée pour son fils. C’était son bébé. Elle est entourée aujourd’hui, mais demain ? », a déclaré une sexagénaire, habitante de Nanterre, après la cérémonie d’hommage, demandant que justice soit faite » pour la mort de Nahel qu’elle considère comme « un martyr ».
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« Dès que j’ai vu la vidéo, ça m’a pris aux tripes. On se dit Mais pourquoi et on n’a pas de réponse », confie Foued, 44 ans, contrôleur de gestion venu de Trappes, dans les Yvelines, et père de deux enfants de 19 et 17 ans. Le quadragénaire décrit une ambiance « très digne, avec beaucoup de silences, de respect, de regards » lors de la cérémonie d’hommage.
Fan de rap et de moto, Nahel, déscolarisé, travaillait comme livreur. Une vague de violences et de tensions a embrasé la ville de Nanterre et d’autres villes voisines après le décès du jeune homme, tué par un policier lors d’un contrôle. Le policier, âgé de 38 ans, a été mis en examen pour homicide volontaire. Il a été placé en détention provisoire jeudi.