Mohamed Ameur dans une mosquée aux quatre vents

19 décembre 2008 - 21h01 - France - Ecrit par : L.A

C’est dans un chantier de la mosquée de Saint-Étienne à l’arrêt, que s’est déroulée, hier, la visite d’un ministre marocain. Depuis plusieurs jours Mohamed Ameur, ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger, va à la rencontre des Marocains installés dans différentes villes de Rhône-Alpes-Auvergne. Après Lyon et avant Clermont-Ferrand, il était hier à Saint-Étienne. Sur les 1.200.000 marocains vivants en France, 25.000 résident dans la Loire.

Ce ministre était venu écouter ses compatriotes, mais aussi leur présenter le plan quinquennal que son gouvernement a mis en place pour ceux qui vivent à l’extérieur du Maroc. « Nous voulons aider nos ressortissants à s’intégrer dans la société de leur pays d’accueil tout en gardant des liens forts avec leur pays d’origine », souligne M. Ameur. Ce dernier compte aussi sur les jeunes français d’origine marocaine qui « peuvent contribuer au développement du Maroc qui est en plein essor économique ».

Mais la préoccupation immédiate de la communauté marocaine de l’agglomération stéphanoise reste l’achèvement de la mosquée de Saint-Étienne. Voilà quatre ans que ce chantier a commencé. Aujourd’hui il est encore loin d’être terminé. Après un premier arrêt entre 2005 et 2006, l’espoir revenait avec la reprise du chantier fin 2007. Elle faisait suite à une audience auprès du roi du Maroc, Mohamed VI, fin 2006, obtenue par le recteur de la mosquée, Larbi Marchiche. Le monarque lui avait promis 1,2 million d’euros pour terminer le chantier. À la fin de l’année dernière M. Marchiche, confiant, nous affirmait que la mosquée serait à la disposition des fidèles fin 2008. Un an plus tard nous sommes loin du but.

Le ministre a pu s’en rendre compte puisqu’il a tenu une réunion dans une mosquée, presque aux quatre vents, où la température ne devait pas dépasser les 10 degrés. Ce n’est pas pour autant qu’il est venu avec des solutions, si ce n’est de dire : « Nous allons veiller à ce que le projet se termine dans les meilleurs délais. On ne peut pas rester avec un projet inachevé ».

Le problème c’est que personne aujourd’hui peut dire quand le chantier reprendra. Pour expliquer cette situation, certains évoquent un problème de visas qui ne seraient pas délivrés à des ouvriers d’une entreprise marocaine, spécialisée dans la décoration de ce type de lieu, et qui devrait intervenir sur ce chantier. Par ailleurs, ne peut-on pas se demander si les initiateurs de cette mosquée n’ont pas vu trop grand (1378 m2) et trop coûteux (3,7 millions d’euros dernier chiffrage connu) ?

Source : Le Progrès - Dominique Goubatian

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