Mort d’un dirigeant britannique dans un spa à Marrakech : l’enquête révèle une cause inattendue
Les conclusions d’une enquête britannique ont détaillé les circonstances de la mort d’un dirigeant d’entreprise, décédé lors d’un voyage professionnel au Maroc en 2023. L’homme de 48 ans a été piégé par un incendie dans le spa d’un hôtel de Marrakech, et une pathologie non diagnostiquée aurait contribué à l’issue fatale.
Le drame s’est produit le 22 mars 2023. Anthony Barnes, directeur et cofondateur d’une société de recrutement britannique, était arrivé le jour même à Marrakech avec des collègues pour un « événement de célébration professionnelle ». Le groupe séjournait au Jaal Riad Resort, un établissement cinq étoiles. Vers 15 heures, M. Barnes s’est rendu au spa de l’hôtel pour un massage.
Selon le document d’enquête, environ une heure plus tard, ses collègues restés près de la piscine ont aperçu de la fumée s’échappant du toit du spa. Le personnel de l’établissement a rapporté avoir entendu « le bruit d’une petite explosion suivi d’un départ de flammes ».
Le personnel a tenté d’éteindre le feu mais a été rapidement « incommodé par l’épaisse fumée et la faible visibilité », laissant Anthony Barnes piégé à l’intérieur. Les secours, arrivés vers 16h20, ont également eu des difficultés à pénétrer dans le bâtiment. Le corps du dirigeant a été sorti une heure plus tard et identifié par ses collègues. Il a été déclaré mort sur les lieux.
Une pathologie cardiaque comme facteur aggravant
L’enquête menée par la police locale marocaine n’a trouvé « rien [qui] indique que l’incendie ait été déclenché intentionnellement ». Le coroner britannique a conclu que la mort était accidentelle.
Une première autopsie réalisée au Maroc avait suggéré une intoxication au monoxyde de carbone comme cause du décès. Cependant, une seconde autopsie pratiquée au Royaume-Uni a affiné cette conclusion, déterminant la cause comme une « inhalation de fumée et une athérosclérose coronarienne ».
Selon le rapport du coroner, le fait qu’Anthony Barnes souffrait d’une maladie coronarienne « sous-jacente et apparemment non diagnostiquée a pu être cliniquement significatif dans un contexte d’inhalation de fumée et de diminution d’oxygène ».
À l’époque, son entreprise, The ONE Group, avait publié un communiqué saluant la mémoire d’un homme dont la « perte sera profondément ressentie par tous ceux qui l’ont connu ».
