Trafic de drogue depuis le Maroc : plusieurs suspects mis en examen à Nîmes
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Le procès du Marocain Samir I. dit « Tajine », s’est ouvert mercredi à Nanterre, quatre mois après son arrestation à Marbella en Espagne. Condamné à huit ans de prison par contumace, il sera à nouveau jugé pour deux affaires de stupéfiants, dont celle ayant conduit à la saisie de cocaïne dissimulée dans une torpille fixée sous un cargo.
Samir I. dit « Tajine », 30 ans, a comparu ce jeudi au tribunal de Nanterre pour deux affaires de stupéfiants. Activement recherché depuis 2015 où un mandat d’arrêt international a été décerné contre lui, ce Marocain, fils de boulanger, et qui a grandi à Puteaux (Hauts-de-Seine), a été finalement interpellé en février dernier, après avoir été localisé par la Brigade nationale de recherche des fugitifs sur la Costa del Sol en Espagne où il résiderait sous de fausses identités. Le mis en cause a été condamné par contumace à huit années de prison, soit deux peines de quatre ans ferme pour importation de stupéfiants. Mais il a demandé à être rejugé après son extradition en France, rapporte Le Parisien.
Dans la première affaire qui remonte à 2014, « Tajine » et le réseau de trafiquants auquel il appartenait, avaient tenté d’importer de la cocaïne depuis les Antilles par la mer, en la dissimulant dans une « torpille » fixée sous un cargo. Le chef de la bande, surnommé « James de Puteaux », avait écopé de dix ans ferme en appel. La participation de « Tajine » à l’« opération torpille ne fait aucun doute », avait soutenu le tribunal.
Dans la seconde affaire, « Tajine » est accusé d’avoir organisé, avec un réseau de trafiquants, 24 go-fast entre décembre 2014 et novembre 2015, ayant permis le transport de « plusieurs tonnes » de cannabis de l’Espagne vers la région parisienne. Selon le tribunal, « Tajine » était clairement apparu sur des images de vidéosurveillance et son ADN avait été relevé sur l’allume-cigare d’une Skoda et sur une bouteille retrouvée dans la voiture qu’il conduisait.
Le tribunal avait noté son « ancrage ancien et constant dans la délinquance ». Ce que réfute l’avocat de « Tajine », Saïd Harir, qui rappelle que son client est un « primo-délinquant » dont le « casier judiciaire est dépourvu de toute condamnation pour stupéfiants ». « Il a été jugé par défaut sans savoir qu’il était mis en cause dans ces dossiers. Je mettrai tout en œuvre pour qu’il recouvre la liberté au plus vite », a soutenu Me Harir.
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