Noussair, jeune Marocain menacé d’expulsion de Sebta, ville autonome espagnole au nord du Maroc, pourra finalement rester dans le préside. Cette décision vient après de longs mois de bataille de sa famille adoptive qui a réussi à faire plier l’administration.
La bataille n’était pas gagnée d’avance, mais il a fallu la persévérance de Juan Ramón Oliva et surtout de sa femme Mar Ruedas, pour que le jeune arrivé du Maroc alors qu’il était encore mineur ne soit pas expulsé vers la ville de Tanger d’où il est originaire.
« Il ne voulait pas retourner dans l’enfer qu’il a vécu au Maroc et connaitre les mauvais traitements et les abus », avait déclaré Mar Ruedas il y a quelques semaines à l’agence EFE.
Pour faire plier l’administration, cette famille avait accueilli le jeune homme au sein de son foyer avec ses deux enfants et avait obtenu plus de 90.000 signatures de soutien à son combat sur la plateforme « change.org ».
Pour pouvoir rester en Espagne, le jeune Nossair devra obligatoirement contracter une assurance médicale et surtout décrocher un emploi. C’est chose faite à partir du 1er octobre prochain, date à laquelle le jeune Marocain devrait commencer à travailler dans un magasin grâce à la générosité d’un entrepreneur qui souhaite, pour l’instant, rester anonyme.
Interrogée par EFE, Mar Ruedas ne cache pas sa joie : « Nossair est notre troisième enfant et nous voulons que cela continue. C’est pour cela qu’aujourd’hui nous sommes très heureux après les nombreux obstacles que nous avons dû surmonter ».