Sebta : Enorme chaîne de solidarité pour empêcher l’expulsion d’un Marocain

30 juillet 2014 - 12h30 - Espagne - Ecrit par : Bladi.net

Le jeune Nossair va-t-il rester en Espagne ou être expulsé au Maroc ? C’est la décision que devra rendre le gouvernement autonome de Sebta avant le 9 août prochain, date à laquelle le permis de résidence du jeune marocain arrivera à expiration. Mais avant cela revenons un peu sur son histoire.

En 2011, alors que le jeune Nossair est encore mineur, il s’introduit « à pied » mais illégalement dans la ville autonome de Sebta, au nord du Maroc. Repéré par la police à la foire de Sebta, qui se déroule chaque année au mois d’août, le jeune est ensuite placé au centre « La Esperanza » (l’espérance) dans lequel il reste plus de 3 ans, jusqu’à ses 18 ans.

A sa majorité, au début de cette année, il doit quitter le centre qui est exclusivement réservé aux mineurs non accompagnés. Après quelques jours d’errance dans la rue, il est recueilli par la famille de Mar Ruedas et Juan Ramón Oliva qui l’hébergent avec leurs deux enfants dans leur domicile. Leur message est clair, ils veulent juste que Nossair reste auprès de leur famille à Sebta.

« Nous voulons seulement que Nossair reste avec nous, ils (les autorités) sont entrain de nous accuser de tous les maux, mais il a vécu six mois avec nous dans notre maison, nous l’aimons et il a une vie comme nos deux autres enfants »

La famille continue son combat de façon légale et pour faire pencher la balance, elle a déclenché une chaîne de solidarité qui dépasse largement les murs étroits de la ville de Sebta et a recueilli près de 90.000 signatures sur change.org . Pour elle, l’avenir du jeune homme est en Espagne. Il commencera, s’il reste en Espagne, à étudier dès le mois de septembre et a une vie bien rangée avec eux. Ce qui n’était pas du tout le cas quand il était au Maroc. Là, dit-elle au journal lavanguardia, il « a connu les mauvais traitements, les abus, la misère et même des jours où il n’a pas pu manger à sa faim »

Pour les autorités, si le jeune Marocain n’a pas une promesse d’embauche d’ici le 9 août, date de la fin de son permis de séjour, il devra obligatoirement quitter le territoire espagnol. Gageons que cette énorme chaîne de solidarité et la stabilité du jeune depuis qu’il est avec cette famille, leur fera (peut être) changer d’avis.

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