Le Maroc se plaint une fois du Polisario et de l’Algérie qui ont rejeté deux propositions de nomination d’un envoyé spécial pour le Sahara, un poste vacant depuis la démission de l’Allemand Horst Köhler en mai 2019. « Le Maroc a promptement accepté les propositions du secrétaire général de l’ONU pour les nominations, d’abord de l’ancien Premier-ministre roumain Petre Roman, en décembre 2020, et par la suite, de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Portugal, Luis Amado, le mois dernier, en tant qu’envoyé personnel pour le Sahara », a fait savoir Omar Hilale.
« À travers ses réponses positives et diligentes à ces propositions, le Maroc reconfirme son engagement de soutenir les efforts exclusifs de l’ONU pour résoudre ce différend, ainsi que son respect des résolutions du Conseil de sécurité », a déclaré le diplomate marocain. « À l’opposé, l’Algérie et le Polisario continuent de bloquer le processus politique onusien. En moins de trois mois, ils ont refusé les deux propositions de nomination de Petre Roman et de Luis Amado », a dénoncé le diplomate marocain.
Pour lui, cette obstruction constitue un affront à l’autorité du secrétaire général et un dédain aux résolutions du Conseil de sécurité. « Elle met à nu le double langage de l’Algérie et du Polisario : d’une part, ils appellent, en public et au plus haut niveau, à la nomination d’un envoyé personnel et la reprise du processus politique, osant même critiquer le secrétaire général pour l’absence d’un envoyé. D’autre part, ils rejettent tous les candidats qualifiés et de stature internationale, proposés par le Secrétaire général », a encore dénoncé Omar Hilale.
Le diplomate marocain a par ailleurs rappelé que le roi Mohammed VI a réitéré à Antonio Guterres, lors de leur entretien téléphonique du 16 novembre dernier, que le Maroc continuera à soutenir les efforts des Nations unies dans le cadre politique, qui devrait impliquer les véritables parties. « Dans ce cadre, l’Algérie est la partie principale qui a créé et qui mobilise tous ses moyens pour pérenniser ce différend. Elle doit assumer ses responsabilités en contribuant pleinement au processus de tables rondes, tel que consacré par les résolutions 2440, 2468, 2494 et 2548 du Conseil de sécurité, afin de parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis à la question du Sahara marocain », a insisté l’ambassadeur du Maroc.
Et de conclure : « l’initiative d’autonomie, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Maroc, et dont la prééminence, le sérieux et la crédibilité ont été consacrés dans les 17 résolutions du Conseil de sécurité depuis sa présentation en 2007, est et restera l’unique solution à ce différend ».