Après une première demande infructueuse en décembre dernier, Ahmed Touloub, 66 ans, a été remis en liberté jeudi et s’est vu placer sous contrôle judiciaire, au terme d’une audience qui s’est tenue à huis clos jeudi matin, rapporte l’AFP. Quant à son ancienne épouse, Halima El Bakhti, elle reste en détention.
Le média affirme que le rejet de la première demande déposée par Ahmed Touloub, en décembre dernier, est dû au fait que, selon l’avocate générale, il y avait un risque de concertation entre le père de l’enfant et des témoins ou complices éventuels. L’autre chose, c’est que, depuis son incarcération, il y a un an, Ahmed Touloub a été hospitalisé à plusieurs reprises.
Pour sa part, son avocat, Me Frank Berton, a affirmé que la mère de la fillette "seule est à l’origine des faits". En effet, rappelle la même source, lors de sa garde à vue, Ahmed Touloub avait exprimé son soulagement d’être interpellé après avoir vécu "un enfer" auprès de son épouse violente avec lui et avec leurs trois filles. "Il avait attendu 2010, date de la majorité du dernier de leurs six enfants, pour demander le divorce", fait savoir l’avocat.
Ahmed Touloub avait soutenu avoir découvert, le 10 août 1987, le corps sans vie d’Inass à son domicile. Le lendemain matin, tandis que la famille se rendait en vacances au Maroc, "par lâcheté", il a accepté de se débarrasser du corps de la fillette, enroulé dans une couverture, dans un fossé bordant l’autoroute. A l’en croire, il aurait pris "la décision d’abandonner le corps sur la route du Maroc, le lendemain, et de ne rien dire à la police pour ne pas priver ses enfants de leur mère.