France : le père de la "petite martyre de l’A10" est libre
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Le parquet de Blois a décidé de faire appel de l’ordonnance de mise en accusation retenant des qualifications criminelles différentes rendu le 25 novembre par le juge en charge de l’affaire de la petite Inass, dont le corps avait été retrouvé à Suèvres (Loir-et-Cher), dans un fossé de l’A10, le 11 août 1987.
Dans un communiqué diffusé vendredi 2 décembre 2022, la procureure de la République de Blois, Charlotte Beluet, a fait savoir que le magistrat instructeur demande le « renvoi devant la cour d’assises des parents de la petite Inass Touloub pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner en ce qui concerne la mère, et pour complicité en ce qui concerne le père, en tenant compte de la circonstance aggravante que ce crime a été commis sur une mineure de 15 ans par un ascendant légitime ».
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De quoi contredire le parquet de Blois qui avait réclamé le renvoi des parents de l’enfant, Ahmed Touloub, 70 ans, et Halima El Bakhti, 68 ans, devant la cour d’assises pour homicide volontaire aggravé pour la mère, et complicité de meurtre aggravé pour le père. Jusque-là, les parents de la victime encouraient la réclusion à perpétuité. Après avoir pris connaissance de l’ordonnance de mise en accusation retenant des qualifications criminelles différentes, le parquet de Blois a fait appel.
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Les faits remontent au 10 août 1987. Ce jour-là, la famille d’Ahmed s’apprêtait à se rendre au Maroc. La nuit, Halima aurait poussé Inass dans les escaliers. La petite ne bougeait plus. Le père de famille est entre-temps rentré à la maison. Son épouse lui raconte que l’enfant était tombé dans l’escalier qui mène de sa chambre aux toilettes. Sauf que les deux grandes sœurs d’Inass, âgées de 8 et 6 ans, auraient confié à leur père que c’est leur maman qui a poussé Inass dans les escaliers « en disant qu’elle ne savait pas descendre toute seule aux toilettes ».
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La mort d’Inass était un lourd secret de famille bien entretenu pendant des décennies. Ce n’est qu’après plus de 30 ans que les enquêteurs sont tombés sur une piste. Il s’agit notamment de prélèvements ADN réalisés sur l’un de ses frères interpellé dans le cadre d’une autre affaire (une banale bagarre) en 2016, lesquels leur ont permis de révéler l’identité du corps de l’enfant découvert dans un fossé de l’autoroute A10 près de Blois (Loir-et-Cher).
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