Le permis de conduire au Maroc trop difficile ?

Les professionnels du secteur des transports, ainsi que les candidats à l’examen théorique pour l’obtention du permis de conduire s’interrogent sur la hausse des taux d’échec à cet examen au cours de ces dernières semaines.

Les concernés ont exprimé leur mécontentement face à cette hausse inhabituelle des taux d’échec à l’examen théorique du permis de conduire dans plusieurs régions du Maroc. Selon un récent rapport de l’Observatoire national du transport, la hausse des taux d’échec à cet examen notée ces dernières semaines serait due à l’introduction de nouvelles questions dans les épreuves soumises aux candidats, sans que ces derniers ne soient informés au préalable. En d’autres termes, l’absence de communication officielle sur ces modifications opérées dans le contenu des épreuves, a suscité de vives critiques.

L’Observatoire national du transport invite l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA) à prendre ses responsabilités et à rendre publics les taux d’échec et de réussite à cet examen, dans une démarche de transparence. Pour l’observatoire, la publication de ces données est capitale pour préserver la confiance des candidats et des formateurs dans le système en place, surtout après cette réforme liée à l’amélioration du contenu des épreuves pour l’examen théorique du permis de conduire.

Par ailleurs, des moniteurs s’interrogent sur la pertinence des nouvelles questions introduites, notant que le contenu actuel de l’examen ne reflète plus la réalité de la circulation routière vécue par les conducteurs marocains. Ces nouvelles questions ont rendu l’examen « complexe et irréaliste », estime l’un d’eux. Les professionnels invitent les autorités à davantage communiquer sur le sujet pour garantir la fiabilité des examens, insistant sur la nécessité de réviser les nouvelles questions, en collaboration avec les acteurs du secteur et en tenant compte de la réalité routière au Maroc.