Les entreprises marocaines craignent avant tout le Covid-19
La pandémie de Covid-19 reste le premier facteur de risques pour les entreprises en 2021, au Maroc ou ailleurs dans le monde. C’est ce que démontre le classement du Baromètre...
Le projet de loi de finances rectificative, dont les orientations générales ont été présentées cette semaine en conseil des ministres par le ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun, fait la part belle aux entreprises privées et publiques durement touchées par la crise.
Les nouvelles mesures d’accompagnement aux secteurs les plus touchés par la crise, seront dévoilées dès l’adoption, dans les prochains jours, du projet de loi de finance rectificative. Ceci, en vue de "préserver au moins 80 % des salariés déclarés à la CNSS".
De façon implicite, le gouvernement autorise ainsi les entreprises à se séparer de 20 % de leurs salariés, soit le quart ou le tiers de leurs effectifs.
Mais dans le cadre des mesures, le gouvernement concède un cinquième au lieu du quart ou du tiers. C’est l’option choisie par Royal Air Maroc dont le plan social prévoit le départ de 858 employés sur les 5 000 salariés de la compagnie, soit près de 18 % des effectifs.
"Quand l’activité baisse, il est normal de se séparer d’une partie de l’effectif pour assurer la survie de l’entreprise. C’est la loi du marché", affirment certains chefs d’entreprise qui approuvent la mesure de licenciements massifs.
Les secteurs qui connaitront cette vague de licenciements sont : l’hôtellerie, l’immobilier, les industries, les métiers de commerce et des services. Ces centaines de milliers de personnes qui se retrouveront sans emploi du jour au lendemain, iront grossir le nombre de chômeurs déjà en forte hausse. Un drame social !
C’est pourquoi certains économistes suggèrent que l’État, plutôt que d’encourager les licenciements massifs, mette en place, des mesures sociales pour réduire le choc que subiront ces nombreuses familles dans les prochains mois. Comme par exemple, la mesure des 2 000 DH accordés aux fonctionnaires en chômage partiel en raison du confinement, et financés par le Comité de veille économique (CVE) pourrait être prolongée.
La question sera sans doute au cœur des échanges lors du vote de la loi de finance rectificative et du dialogue social entre gouvernement et syndicats bloqué depuis quelques jours.
Aller plus loin
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