Depuis le début de l’année, le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère est en guerre contre les individus en situation irrégulière « auteurs de trouble à l’ordre public ». Au cours du mois de juillet, il a fait expulser quatre hommes, dont deux Marocains, inscrits au Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT).
Les deux Marocains expulsés avaient été condamnés chacun à cinq ans de prison. Le premier, qui faisait l’objet d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), et d’une assignation à résidence, avait été condamné pour trafic de stupéfiants et outrage à agent dépositaire de l’autorité publique. Le second, lui, avait été condamné pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte terroriste. Un pistolet automatique et plusieurs couteaux avaient été retrouvés à son domicile et des vidéos de propagande de l’État islamique et d’Al-Qaïda sur son téléphone, relaie Le Parisien.
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Ont été également expulsés le Tunisien Mohamed Fahem, un pro-Daech qui avait été condamné à six ans d’emprisonnement pour association de malfaiteurs terroriste, ainsi qu’un ressortissant syrien qui s’était vu retirer son statut de réfugié par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) en mai dernier après un signalement pour des visionnages de vidéos de l’État islamique et des « discours concernant la prière ».
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Depuis sa prise de fonction en novembre 2024, Alexandre Brugère, ancien directeur de cabinet de l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, a « fait de l’expulsion des étrangers en situation irrégulière auteurs de trouble à l’ordre public une priorité ». « La priorité des priorités ce sont les fichés pour radicalisation (FSPRT) », insiste le préfet qui « assume d’être extrêmement ferme dans la lutte contre l’islamisme ». Au cours des sept premiers mois de 2025, la préfecture a procédé à plus de 370 éloignements forcés, en hausse de 61 % par rapport au premier semestre 2024 où 230 mesures d’éloignement avaient été prononcées.
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Le préfet des Hauts-de-Seine a aussi procédé à 52 rétrogradations de titres de séjour (réduction de sa durée de validité), ainsi qu’à 98 retraits ou refus de titres au cours des six premiers mois de 2025, ce qui représente des hausses respectives de 79 % et 16 % par rapport à la même période de 2024. « C’est un combat que nous devons mener pour garantir la sécurité de nos compatriotes », affirme Alexandre Brugère.