Poursuivi pour de multiples chefs d’accusation, l’ancien ministre Mohamed Ziane a été condamné mercredi par le tribunal de première instance de Rabat, à trois ans de prison, et au paiement de plusieurs amendes.
« Insultes », « diffamation », « atteinte à l’honneur, aux sentiments, et au respect de l’autorité » des agents publics dans l’exercice de leurs fonctions, à la magistrature, « outrage à décision judiciaire », « tentative d’influencer des décisions du pouvoir judiciaire ». Mohamed Ziane était poursuivi pour 11 chefs d’accusation. Même s’il a dénoncé un « procès politique », le processus ne s’est pas arrêté pour autant. Il a été condamné à trois ans de prison ferme.
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Les faits remontent en novembre 2020. L’ancien ministre des Droits de l’homme sous Hassan II avait accusé les services de sécurité d’avoir « truqué » une vidéo pour présenter de façon compromettante une entrevue entre lui et une cliente mariée dans une chambre d’hôtel. L’ancien bâtonnier avait nommément cité Abdelatif Hammouchi comme étant le responsable du « trucage » des images.
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Des accusations auxquelles le ministère de l’Intérieur a répondu en déposant en janvier 2021 une plainte pour « diffusion d’accusations et d’allégations fallacieuses, sanctionnées par le Code pénal ».