Rafá Zouhier, Marocain expulsé au Maroc après 10 ans de prison en Espagne

17 mars 2014 - 13h58 - Espagne - Ecrit par : Bladi.net

Un Marocain condamné à 10 ans de prison pour son implication dans les attentats du 11 mars 2004 dans la capitale espagnole Madrid, vient d’être renvoyé au Maroc. Rafá Zouhier a été expulsé samedi soir à Tanger, sous haute escorte policière.

D’après les sources du ministère de l’Intérieur espagnol interrogées par l’agence EFE, l’homme a été expulsé juste après sa sortie de la prison de Puerto de Santamaria à Cadix (Sud-ouest), où il venait de passer 10 ans pour son implication dans les attentats de Madrid, les plus meurtriers qu’ait connu le pays. Ces attentats ont fait près de 200 morts, dont deux Marocains, et 1 400 blessés.

L’Audience nationale, plus haute juridiction du pays, avait condamné cet ancien trafiquant de drogue pour avoir joué l’intermédiaire entre un ancien mineur qui a fourni les substances explosives et le chef de la cellule terroriste ayant commis l’attentat. L’homme a toujours nié son implication et la destination finale de tels produits.

Ancien indic de la police, Rafá Zouhier était en détention provisoire depuis le 19 mars 2004, soit une semaine après les attentats, avant sa condamnation à 10 ans de prison pour trafic d’armes en 2007. Le ministère de l’Intérieur avait signé son arrêté d’expulsion le 22 janvier dernier.

Mise à jour du 18 mars : Rafá Zouhier se trouve actuellement à Casablanca. L’homme a été interrogé pendant quelques heures par les autorités marocaines à son arrivée à Tanger avant d’être relâché. Le Maroc n’a retenu aucun charge contre lui.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Casablanca - Madrid - Terrorisme - Droits et Justice - Tanger

Ces articles devraient vous intéresser :

Hassan Iquioussen vs Gérald Darmanin : la justice se prononce aujourd’hui

Le tribunal administratif de Paris examine l’arrêté d’expulsion de Hassan Iquioussen, pris par le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en juillet 2022. Cette audience déterminante permettra de statuer sur la possibilité de l’imam de revenir en...

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...

Maroc : les fraudeurs fiscaux bientôt devant la justice

Au Maroc, les fraudeurs fiscaux présumés vont répondre de leurs actes. Les contrôleurs de l’administration fiscale ont transmis leurs dossiers à la justice aux fins de poursuite.

Blanchiment d’argent : la justice marocaine frappe fort

Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive...

Coup de filet au Maroc contre une cellule terroriste planifiant des attaques

Cinq individus, âgés entre 22 et 46 ans, soupçonnés d’appartenir à l’organisation terroriste Daesh et de préparer des attentats contre des installations vitales et des institutions sécuritaires, ont été arrêtés par les forces de sécurité marocaines.

Gard : double meurtre, la perpétuité pour Mohammed Ouhaddou

La Cour d’Assises du Gard a reconnu Mohammed Ouhaddou, un maçon marocain de 38 ans coupable des meurtres de sa femme (26 ans) et de sa belle-sœur (39 ans) le 5 mai 2023 à Salles-du-Gardon près d’Alès dans le Gard.

Interdiction du burkini : revers pour des maires français

Le tribunal administratif de Nice a donné raison à la Ligue des droits de l’Homme (LDH) qui a contesté deux arrêtés municipaux interdisant le port du burkini pendant l’été 2025.

Maroc : les chiffres alarmants sur la corruption des députés

Sur les 30 députés à la Chambre des représentants poursuivis ou condamnés pour des faits de corruption, de détournement de fonds publics ou d’abus de pouvoir, 16 proviennent de la majorité (RNI, PAM et l’Istiqlal). C’est le constat fait par Jeune Afrique.