Le sport et le jeûne du Ramadan ne sont pas incompatibles. Bien au contraire, une activité physique modérée durant cette période peut s’avérer bénéfique pour la santé. Mais pour profiter pleinement de ses bienfaits et éviter les risques, il est...
Le mois de jeûne du ramadan a débuté ce vendredi 24 avril 2020 en Belgique, dans un contexte particulier. Certaines pratiques vont changer au cours de ce mois en raison de la crise sanitaire et du confinement imposé à la population.
"La période du ramadan est un mois de réjouissance, de retrouvailles en famille, de solidarité et de redécouverte de soi. […] La privation de nourriture nous permet de découvrir d’autres volets de notre humanité et de notre potentiel", déclare à La Dernière Heure, l’imam de la plus grande mosquée de Verviers, Frank Hensch.
Certaines pratiques vont changer à cause des mesures de confinement imposées à la population, afin de freiner la propagation du coronavirus dans le pays. Ainsi, les musulmans devront rompre le jeûne chez eux, en privé, le soir, lors du repas de "l’iftar. Contrairement aux années antérieures, il ne sera pas possible de se réunir pour communier ensemble.
"Le bouleversement sera donc double pour les musulmans cette année". D’abord, parce que le ramadan est un mois particulier qui bouscule nos habitudes et qui laisse place à l’introspection. Ensuite, parce qu’avec le confinement, tout le vécu communautaire ne pourra pas avoir lieu. Au mieux, les fidèles verront le visage de leurs proches apparaître sur un écran pour rompre le jeûne" virtuellement ensemble, explique Frank Hensch.
De même, il n’y aura pas de rassemblement pour la prière nocturne à la mosquée (tarawih). Ce qui voudra dire que les voyages dans les villes saintes de l’islam sont également proscrits. "Toutefois, le jeûne couplé au confinement, nous fera goûter au manque, encore plus que les années précédentes. De quoi peut-être développer de l’empathie pour les personnes qui sont isolées toute l’année", indique l’imam.
Autre changement : il n’y aura pas de célébrations dans les mosquées. "Cela n’empêche toutefois pas la pratique du culte. On peut très bien prier sans imam, même s’il n’y a pas le ressenti fraternel qu’on éprouve lors de la prière collective", souligne Frank Hensch.
Ces articles devraient vous intéresser :